Cine-Journal (May - Aug 1910)

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mente dès qu'on le déforme; ainsi en serrant le lamineur on fera défi'?r les images plus vite; en les desserrant elles avanceront plus lentement. L'opérateur, l'œil fixé sur l'écran, neutralisera par une pression convenable la tendance au déplacement des images. Quelques projections vont vous montrer que la marche de mon nouveau chronophotographe est parfaitement régulière; l'intensité lumineuse est même particulièrement grande avec cet appareil, dans lequel les durées d'éclairement atteignent 80 0/0. Voilà donc obtenue la marche régulière des images, sans perforation de la peVhuie. Ce résultat que j'ai si longtemps cherché présente de sérieux avantages. D'une part, il rend la pellicule plus durable, car les perforations l'affaiblissent et l'exposent aux déchirures; elles sont parfois une cause de sautillement des images projetées, lorsqu'elles n'ont pas été faites avec une précision absolue; enfin, même parfaitement équidistantes, les perforations se fatiguent par l'usage et perdent leur régularité, ce qui amène le sautillement des images. Si mon chronophotographe n'a pas besoin de la perforation, il n'en est pas moins capable de projeter les images d'une pellicule perforée. Voici une bande positive que je dois à l'obligeance de MM. Lumière, elle se projette parfaitement avec mon appareil, on voit seulement de chaque côté de l'image une zone Dercée de trous qui semblent immobiles, cette zone est inutilisée et diminue de plus d'un tiers l'étendue des images. Mais les diverses maisons qui livrent au commerce des bandes pelliculaires pour projections n'ont pas toutes adopté la même hauteur pour les images ni les mêmes intervalles pour les perforations; il s'ensuit que chaque appareil ne projette que les bandes pelliculaires spécialement faites pour lui. Le mien les projette toutes si la hauteur des images est la même que celle que j'ai adoptée. Dans le cas où les images seraient plus hautes ou moins hautes que cette dimension, il suffit, par une manoeuvre très simple, de changer les cylindres du premier lamineur et de leur en substituer d'autres dont le périmètre soit sensiblement égal à la hauteur des images. Une légère différence entre ces mesures se compense facilement par les moyens de réglage que vous connaissez. Enfin, si les bandes de 35 millimètres de largeur sont indispensables quand on doit représenter dans les images un sujet de grande étendue, on n'a souvent besoin que de petites images pour des objets plus restreints et, en particulier, pour certaines études scientifiques. C'est dans ces derniers cas principalement que, pour raison d'économie, l'emploie des petites images s'impose. En réduisant de moitié les dimensions des images on peut en obtenir le même nombre sur une bande quatre fois moins grande en surface, et par conséquent quatre fois moins cher... Mon appareil se prête, par un simple changement de cylindres et par un embrayage de rouages, à ce genre de projections réduites. Notons que si l'on réduisait ainsi la largeur d'une bande perforée, il ne resterait plus que 7 millimètres 1 /2 pour la largeur des images, ce qui créerait une véritable impossibilité. Un de nos plus habiles constructeurs, M. Gaumont, a échappé à cette difficulté en perforant les pellicules étroites, non pas sur les côtés, mais dans leur centre, dans l'intervalle de deux images. Il utilise ainsi toute la largeur des pellicules et n'a sur leur longueur qu'une perte insignifiante. Mais je n'oserais pas dire qu'il échappe entièrement à la fragilité des pellicules perforées. Si vous me le permettez, j'ajouterai à cette présentation déjà longue, celle d'un autre ap pareil, ou plutôt d'une autre disposition du chronophotographe. J'en ai fait une sorte de fusil avec lequel on peut instantanément saisir une scène qui se produit à l'improviste. Une caisse rectangulaire, longue et étroite, représente le canon du fusil; elle contient tous les organes du chronophotographe, seulement ces organes sont disposés autrement. Sur la boîte allongée est un viseur de Davanne. Une crosse creuse contient une petite dynamo qui actionne l'appareil aussitôt que le doigt, en pressant la détente, ferme le courant d'une pile portative. Ce fusil diffère beaucoup de celui que j'avais construit, il y a quinze ans, pour étudier les mouvements du vol des oiseaux. Je réunissais alors les images sur un disque de glace sensibilisée et n'en pouvais obtenir que douze en tout, la durée totale étant d'un peu plus d'une seconde. Le nouveau fusil débite une bande de vingt mètres de long, à raison de quinze à vingt images par seconde et avec des intervalles parfaitement équidistants. D'après la bande négative ainsi obtenue, on fait une positive qui passe au projecteur chronophotographique. Ainsi se trouve supprimée la nécessité d'installer lentement son appareil sur un pied de campagne et de le braquer sur l'objet en mouvement. Ces lenteurs rendaient souvent impossible l'étude d'un grand nombre de phénomènes.