Cine-Journal (May - Aug 1910)

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formé de 12 dollars en 22,080 dollars. Quand le chèque fut placé entre deux plaques de glace et qu'une photographie agrandie en fut faite, on put facilement reconnaître les lettres LVE, que les faussaires avaient adroitement ôtées avec un acide. On vit aussi que l'encre du mot TWE était différente de celle de NTY TWO THOUSAND ajoutée par les faussaires. L'agrandissement montra aussi les pièces qui avaient été posées pour boucher les trous faits par la machine à perforer. L'Invention de la Chambre Noire A l'Académie des Inscriptions, M.Muntz exposa naguère les curieuses conclusions d'un Mémoire dans lequel il établit, en l'honneur de Léonard de Vinci la paternité de l'invention de la chambre noire. Jusqu'en 1898, cette invention avait été tour à tour attribuée à Alberti, à don Palmizio, à Cardan, à délia Porta. M. Muntz se trouve d'accord, dans ce sentiment avec le savant colonel Laussedat, directeur du Conservatoire des Arts et Métiers. Dans ses manuscrits, publiés par M. Ravaisson-Mollien, Vinci a décrit avec la plus grande netteté les phénomènes qui apparaissent lorsque l'on place une feuille de papier en regard d'un soupirail rond pratiqué dans une pièce . obscure. A plusieurs reprises, il revient sur cette expérience, qui est le principe même de la chambre noire. Des perfectionnements y furent apportés par Cardan, qui, en 1550, proposa de faire usage d'une lentille de verre, puis, par C.-B. délia Porta, qui trouva le type de l'appareil portatif; mais le mérite initial et l'honneur de la trouvaille reviennent a Léonard de Vinci. Questions Techniques $F Sf St Les Sons et la Photographie Le professeur Webster a présenté dernièrement en Amérique un appareil de son invention pour mesurer et fixer la valeur des sons. C'est la photographie que le professeur Webster emploie pour mesurer ainsi toutes sortes_de bruits, depuis celui d'une explosion jusqu'à celui si infime que l'oreille humaine peut à peine le percevoir, si bien que nous lui donnons le nom de Silence. L'expérience susdite a donné la preuve qu'il n'y avait pas là le silence absolu dans toute l'acception du mot. Ce que nous ap pelons silence renferme tous ces bruits si légers qu'ils sont au-dessous de ce que notre oreille peut percevoir, mais la délicate et intelligente construction de l'appareil du docteur Webster parvient, elle, à les enregistrer. Le mécanisme de cet appareil est très simple. Il consiste en une boîte contenant un résonateur en forme de globe, dans lequel se trouve un diaphragme très sensible dont la matière est de verre très mince; le moindre son le fait vibrer. Le moindre son qui intervient entre ce diaphragme et une autre surface réfléchissante est fixé par la photographie ou peut être projeté sur un écran, et de surprenants résultats ont été ainsi produits. Les vibrations d'un métronome ont donné des ondes parfaitement régulières sur l'écran ; des voyelles prononcées ont fourni une ligne de forme irrégulière démontrant la suite des inflexions de la voix. Un courant d'air dans la chambre a donné une suite de courbes très irrégulières ; le silence lui-même, ou du moins ce que nous appelons ainsi, s'est traduit par une série de lignes extrêmement fines de grandeurs différentes. On s'accoutume difficilement à penser que le silence puisse se faire entendre, cependant l'expérience a prouvé que l'atmosphère est remplie de sons que l'oreille humaine ne peut pas percevoir. D'après des expériences de lordRayleigh, nous sommes capables de percevoir des sons dune intensité au-dessous d'un millionnième d'atmosphère. On se fera une idée de la sensibilité de l'instrument dont nous parlons en apprenant qu'il est sensible au millionnième d'un pouce. Le bruit d'un sifflet se fixe à une distance considérable. Il est naturel de prévoir aussitôt l'application possible de cet instrument à divers cas et notamment à la navigation. Quand on pourra de loin percevoir matériellement le bruit d'un vaisseau en marche, les collisions seront plus facilement évitées. Ainsi, de jour eu jour, la Photographie étend son domaine et se rend partout ou agréable ou nécessaire. '