Cine-Journal (May - Aug 1910)

meil devient mauvais, irrégulier, et dans certains cas tout à fait nul ; chez d'autres encore, l'inhalation permanente de l'air éthéré occasionne une excitation cérébrale qui n'est pas sans rapport avec celle de l'ivresse. « Ces quelques mots suffisent à faire voir de combien de manières différentes l'air chargé de vapeurs éthérées et alcooliques peut influer sur la santé des photographes. a Quelquefois cette influence passe inaperçue pour celui-là qui la subit, ou du moins il ne rapporte pas à cette cause des maladies qui, dans certains cas, peuvent en dépendre : telles sont la bronchite, la fluxion de poitrine, la congestion cérébrale. « Quoi qu'il en soit des accidents si variés causés par la vie continuelle dans cette atmosphère, disons que, pour les éviter, et en tous cas pour ne pas en augmenter les effets, la première condition hygiénique à remplir c'est de n'user que très modérément des boissons alcooliques. Si l'abus de l'alcool a sur l'homme (quelle que soit sa profession) la plus fâcheuse influence, s'il devient l'origine de tant de maladies et aussi, disons-le, de tant de vices et de tant de crimes, s'il est la cause la plus commune de la folie, puisque plus d'un tiers des aliénés lui doivent la perte de leur raison, si, pour tous ces motifs, c'est pour chacun un impérieux devoir de se garder de l'habitude funeste de l'ivrognerie, c'est bien plus encore, c'est surtout dans les professions qui, comme celle du photographe, exposent les travailleurs à l'inhalation journalière des vapeurs éthérées qu'il convient de s'en défier et de s'en défendre. (( L'alcool absorbé ajoute son action à celle de l'éther respiré, exagère ses effets nuisibles ou même les faits naître chez ceux qui, sans cela, auraient pu y échapper complètement. Une séance au café à la sortie de l'atelier serait remplacée avec avantage pour la santé par une longue promenade au grand air, et dans les journées chaudes de l'été, la meilleure boisson que nous puissions recommander pour se rafraîchir et atténuer en même temps l'influence de l'éthérisation continue des ateliers, serait la limonade, l'eau de seltz et tout autre boisson acidulée. On se trouverait bien aussi, le matin, avant de partir au travail, et le soir, en rentrant chez soi, d'un verre à bordeaux de vin de quinquina (fait simplement avec du vin ordinaire et du quinquina jaune) , qui agirait à la fois par le tannin et la quinine qu'il contient pour contrebalancer les effets de l'éther, et qui, en même temps, exciterait l'appétit et favoriserait la digestion. ii En le préparant soi-même, on n'en trouverait pas le prix de revient très élevé, beaucoup moins élevé, assurément, que celui du vermouth frelaté des cafés et cabarets ou que celui de ce poison lent et redoutable que tant de gens s'administrent quotidiennement sous le nom d'absinthe. Si les boissons acidulées ne suffisaient pas à détruire les maux de tête si fréquents chez certains photographes, quelques gouttes de vinaigre dans un verre d'eau sucrée réussiraient le plus souvent. ii Enfin, disons que cette hygiène sera puissamment aidée par une ventilation convenable des ateliers, par un renouvellement continuel et suffisamment rapide de l'air qu'on y respire. « Dr Napias. » TRÈS UTILE Pour éviter les paiements par remboursemcnls, longs, coûteux et incertains, envoyez toujours vos fonds par mandats postaux français ou cartes internationales. C'est ;>!us économique et plus rnpiilc. Vos affairée et les nôtres en seront facilitées. •■ Cmc-Journa) " J. R. STAFFA PARIS 3, Rue Cirétry près !'Opéra-Comlque) PARIS kio-DE-jaineiro 17<>, Avc-nidu Central Agent Général pour le 'BRÉSIL DES MARQUES ITALA=FILMS = Turin FILMS=D'ART = Paris Adr. Télégrap. : JACOROSA-PARIS STAFFA-RIO-DE-JANEIRO