Cine-Journal (May - Aug 1910)

piété voulue : on fume, on rit, et à l'occasion on fait des remarques peu conformes à la solennité et à l'importance du sujet. De plus, l'ensemble de la décoration ne répond guère à la sainteté des tableaux relatifs à la vie de Jésus-Christ. Sans tenir compte de la différence qu'il y a entre les représentations théâtrales et les séances cinématographiques, les auteurs de la pétition demande que le Saint-Synode fasse parvenir aux Comités de la Censure religieuse un avis par lequel on interdira de représenter par le cinématographe tout espèce de sujets religieux, la croix, les icônes, les églises, les scènes évangéliques, les événements de la vie du Christ, de la Mère de Dieu et des saints, ainsi que de l'histoire biblique. * * * LE CINEMATOGRAPHE SOUS LES TUNNELS La rapidité avec laquelle circulent les trains à l'intérieur des villes ne permet pour ainsi dire pas de s'intéresser à l'aspect des murs des tunnels. C'est à peine si l'on a le temps, aux stations, de voir, non pas le nom de la station, mais quelques affiches de réclame. Cet état de choses a suggéré à un inventeur américain une idée ingénieuse. Elle consiste à disposer le long des murs des subx»ay des sujets animés, analogues à ceux qu'avait imaginés le savant professeur Marcy, et qui furent réalisés par le cinématographe. Le train du melropolitan, dans sa course, au moyen de contacts, éclairerait successivement des plaquei portant les sujets en question, derrière lesquelles se trouveraient des lampes à incandescence munies de réflecteurs. Cette idée, évidemment, n'est pas irréalisable. N'y a-t-il pas à crair.dre, par contre, au cas où ce spectacle curieux serait adopté, que la nouveauté ne fasse oublier au voyageur la nécessité de descendre à la station vers laquelle il se dirige. Et puis, lorsque la moitié des voyageurs regardera à droite de la voie et l'autre moitié à gauche, bref, quand tout le monde sera bien attentionné devant le spectacle gracieusement offert par la Compagnie, qui protégera les^poches^ des voyageurs contre Jes-efrtrëprfséTcîés filous? HUMOUR AMERICAIN Il semble que la mort de Mark Twain n ait pas fait disparaître l'humour, mais l'humour américain ne ressemble guère à l'esprit français. Dans une nouvelle revue cinématoFlim Progress, on relève des choses de ce graphique éditée à NewYork sous le titre Film Progress, on relève des choses de ce genre : — Qu'est-ce qu'un film? Mille pieds d'ordures. — Qu'est-ce qu'un film avec chant ? Quelques raies et un vilain potin. Qu'est-ce qu'un journal de notre industrie ? — Quelque chose d'épouvantable. — Quelle est la meilleure machine ? — Celle que nous vendons. En France, même pour dire cela, on y mettrait au moins les formes. mm m CARICATURES PHOTOGRAPHIQUES On connaît ces images déformées obtenues par la photographie, et qui constituent d'amusantes curiosités. On se donne beaucoup de peine pour déformer un cliché sur gélatine sépai Société Générale de Location de films CH. ROUX et C Téléphone 718-80 , Directeurs kdro« rtitgraphiq suc social: CINÉMA RUE-UROCHELIE-PARIS 3. Rue Larochelle. PARIS Location de Films provenant de en 1", 2 , 3 semaine, ei CHOIX CONSIDÉRABLE DE Stock très impôt t toutes les Maisons d'Édition c, ACTUALITÉS FÉERIES d< Vuei réct COI / 1 1 RJ CONDITIONS TRÈS AVANTAGEUSES •Vient*. Régionaux el Internationaux ■ Service spécial organisé pont '" LoCoHoa <•'< '/'rot un I <t i TÈtTOt