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4 Année. — N°M24
7fJanvier 1911
Ciné »■ Journal
Organe Hebdomadaire de l'Industrie Cinématographique Directeur : G. DUREAC
^BOHUEMEriTS : FRANCE
Un an 10 fr.
ÉTRANGER Un an 12 fr.
Le Numéro : 25 cent. Paraît le Samedi
Rédaction & Administration 30, Rue Bergère
PARIS
TÉLÉPHONE -I6-I-6A
Ne craignons pas d'être trop cher!
L'industrie du cinématographe est pleine de paradoxes qui font tous les jours l'étonnement des esprits raisonnables mais que personne ne songe sérieusement à corriger. J'en veux retenir un, par exemple : le bas prix de vente des films.
Les spectateurs habituels de nos salles cinématographiques et bon nombre de nos directeurs sont persuadés qu'en payant I fr. 25 le mètre une œuvre de 200 ou 300 mètres, l'acheteur est <( exploité par le fabricant ». Cette erreur de jugement est fort répandue et je l'ai, pour ma part, maintes fois recueillie. La réalité est que ce prix est au-dessous de ce qu'il devrait être si la logique des affaires était du domaine cinématographique. Tous ceux qui savent ce que coûtent la pellicule vierge, les travaux photographiques et les coups imprévus de la manipulation, se rendent aisément compte que le prix de revient d'un mètre de film n'est jamais inférieur à 0 fr. 65 pour la matière première, le développe ment, le tirage et les virages. Or, dans cette évaluation, je ne fais pas figurer le prix du négatif ni l'ensemble des frais qui constitue la valeur artistique «lu lilm
Sur ce chapitre, nous sommes en pleine aventure et les chiffres moyens nous, échappent. Telle œuvre coûte à l'éditeur 2.000 francs, telle autre 10.000 .telle autre 25.000, et pe ne parle pas des exceptions du genre « Jeffnes-Johnson » de fabuleuse mémoire. C'est qu'il faut, en effet, rétribuer l'auteur du scénario, la Société des Auteurs (dont les droits sont imprescriptibles) , les interprêtes qui imposent des cachets souvent, hélas, peu justifiés, les décors, les accessoires, les costumes, etc., etc., en un mot le théâtre, ce terrible mangeur d'argent. Si, pardessus le marché, les scènes comportent des voyages, voyez quelles dépenses nouvelles et quel imprévu surgissent ! El si le voyage est lui-même l'objet de la prise de vues? Demandez alors aux éditeurs les sommes, parfois perdues, que leur ont coûtées les globe-trottes <|. ]., caméra. ?
Au-dessus de tous cei frais', il y .» l'usine, il y a la maison commerciale,
dont les rouages ne fonctionnent
uen et qui entrent également dans Péta
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