Cine-Journal (Jan - Mar 1911)

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4 Année — N° 128 4 Février 1911 Ciné ^Journal Organe Hebdomadaire de l'Industrie Cinématographique Directeur : G. DCREAC flBOnMEMEHTS : FRANCE Un an 10 fr. ÉTRANGER Un an 12 fr. Le Numéro : 25 cent. Paraît le Samedi Rédaction & Administration 30, Rue Bergère PARIS 1 ÉLÉPHONE Les Droits de la Personne humaine devant la Cinémato graphie Nos lecteurs ont pu voir, dans le dernier numéro du Ciné-Journal, que « certains renards normands, d 'autres disent gascons » , ont émis la prétention d'interdire à un cinématographiste établi à Caen l'exhibition d'un cortège funèbre auquel ils assistaient. Le droit d'un individu — à supposer qu'il y ait droit — à défendre qu'on projette son image prise dans un lieu public avec des centaines d'autres personnes peut-il suffire à justifier l'interdiction? Telle est la question qui se pose. Sans entrer dans les subtilités juridiques, et pour ne raisonner qu'au nom du bon sens, il m'apparaît que la loi accorde au cinématographiste le droit de prendre et de projeter la vue d'un fait public. L'exemple de toutes nos actualités cinématographiées est là pour le prouver surabondamment. L'écran devient de jour en jour une manière de journal, de revue périodique. 11 n'y a nulle raison de ne pas lui conférer les tolérances et les prérogatives dont jouit largement la presse ordinaire et, dans ce cas, qui donc oserait soutenir qu'un passant photographié dans une foule puisse demander des dommages-intérêts au journal ou au ciné par lesquels son image s'est vue reproduite? J'imagine le ridicule qu'un bon bourgeois encourrait s'il faisait défense à un de nos grands quotidiens de citer son nom, parmi ceux des nombreuses personnes reconnues dans un cortège public. Encore, le journal écrit-il le nom et quelquefois la qualité, tandis que le film est muet comme la tombe. Imaginons, cependant, qu'une seule personne, affirmant sa volonté de ne pas se voir projetée sur l'écran cinématographique, interdise à l'Exploitant de p SSCI le film qui contient son image. Que vaut cette interdiction? Rien, .1 mon modeste avis. On ne saurait accepter, en effet, que le caprice d'un grincheux prime un droit général. Il m'est permis de cinématogrtphier les tribunes de Longchampa le joui du Grand-Prix de Paris. Que deviendrait ma liberté de photographier extension légitime de la liberté de la presse — si Tartempion, surpris pat l'objectli au moment OÙ il risque le louil Fatal, m'interdit de proieter mon film? S'il |ustihe de son droit de tanc interdire, son voisin