Cine-Journal (Jan - Mar 1911)

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4 Année — N° 129 11 Février 1011 Ciné=Journaî Organe Hebdomadaire de l'Industrie Cinématographique Directeur : G. DUREAC flBOMHEMEHTS : FRANCE Un an 10 fr. ÉTRANGER Un an 12 fr. Le Numéro : 25 cent. Paraît le Samedi Rédaction & Administration 30, Rue Bergère PARIS TÉLÉPHONE -(«-I-6A « Les Duels et le Cinéma Il est donc vrai qu'une manifestation de sottise sera toujours suivie d'une autre manifestation semblable, tant l'espèce des hommes est moutonnière dès quil s'agit surtout de donner une preuve de sa médiocrité. Après nos bons Normands de Caen, qui ne veulent pas qu'on les voit sur l'écran suivre le cortège d'un ami; après M. Georges d'Esparbès — qui a pourtant écrit la Légende de l'Aigle — mais qui fait interdire à Fontainebleau la représentation cinématographique de son duel avec M. Gegout, voici ce que je lis dans un magazine français, d'ailleurs assez populaire: On se paye notre tête ! Le cinématographe est devenu un organe d'information rapide: le lendemain, quelquefois le soir même d'un incident, d'une fête ou d'une catastrophe, le public en voit la reproduction. La dernière invention d' Edison, qui associe les sons aux jeux de la lumière, donnera au spectacle une réalité complète. Si les badauds ne se lassent pas de contempler la succession des films, quelques (( sujets » s'impatientent d'être ainsi offerts en pâture à la curiosité populaire. Les duels, notamment, prennent une fâcheuse apparence au cinématographe: la foule ne doute pas un instant qu'il n'y ait eu accord entre l'entreprise et les combattants; elle considère donc ''que les combattants n'étaient pas sérieux, qu'ils servaient de « figurants » pour une comédie. En réalité, on ne les consulte pas pour les photographier; s'ils se rencontrent dans une propriété close, les reporters louent des fenêtres dans les maisons voisines ou dressent des échelles qui dépassent les murailles. Il n'y a point d obstacles à leur audace. Mais il reste un moyen de se défendre contre celle intrusion: c'est d'interdire l'exploitation des films. Notre personne nous appartient; nous pouvons nous opposer à ce qu'on nous diffame dans un écrit, à ce qu'on nous caricature sur la scène; par conséquent, nous pouvons nous opposer à ce qu'on nous exhibe. Du moins faudrait-il qu'on nous payât des droits d'auteur! Car si jamais l'expression « se payer notre figure » a été employée justement, c'est bien dans ee cas-là. Il nV<t pas permit d'accumuleî en ■ peu de lignes tant d'affirmations inexac