Cine-Journal (Jan - Mar 1911)

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N° 130 18 Février 1911 Ciné •Journal Organe Hebdomadaire de l'Industrie Cinématographique Directeur : G. DUREAU flBOnriEMEHTS : FRANCE Un an. ..... 10 fr. ÉTRANGER Un an 12 fr. Le Numéro : 25 cent. Paraît le Samedi Rédaction & Administration 30, Rue Bergère PARIS TÉLÉPHONE -16-1-5 LES PETITS RISQUES DU MÉTIER LE BLUFF DES GRANDS QUOTIDIENS cinématographie ne connaît pas de ces dangers spéciaux. Elle occupe un nombre considérable de personnes et je défie les statisticiens les plus farouches de prouver, par des chiffres, qu'elle possède un chiffre anormal d'accidentés. Mais le parti pris de souligner nos accidents, incendies ou autre, s'accuse tous les jours dans la presse de tous les mondes. Il ne faut voir là que l'expression d'une mauvaise humeur générale, propre aux gens de théâtre et aux courriéristes contre le cinéma — qui, paraît-il, est l'ennemi, pour ces Messieurs. Nous prenons bonne note de cet état d'esprit. Que prouve-t-il si ce n'est l'évidente popularité de la projection cinématographique devant la pauvreté croissante du théâtre? Le cinéma devient le spectacle du peuple . Le théâtre n'est plus que le rendez-vous de tous ceux qui s'efforcent de se distraire, par élégance et par snobisme, au commandement du ToutParis — lisez : des gazettes à la mode. Ces gens s'ennuient, c'est un fait, mais ils ne connaissent pas le cinéma et, dès lors, l'abandonnent au peuple qui, lui, s'y amuse et très franchement. Laissons passer les ennemis systématiques ou jaloux du cinéma. Laissons la Parce qu'un infortuné dompteur vient d'être un peu violemment pris à partie par une tigresse, au moment où on le cinématographiait, notre grande presse quotidienne, amie du scandale, feint de s'émouvoir et nous reparle une fois de plus de film tragique, de film sanglant comme si nous étions tous des bourreaux ou des mangeurs d'hommes. C est le destin. Nous y sommes habitués. Dès qu'un accident se produit dans notre monde professionnel, la chose apparaît à mes confrères comme une nécessité de la cinématographie : « Encore le cinéma! » écrit-on et dit-on de tous les côtés Vraiment, ces Messieurs exagèrent. La pratique de la cinématographie est parfaitement innocente : elle ne porte pas en elle de risques graves et je ne vois pas, dans toutes les industries relevant du spectacle, une spécialité moins dangereuse. La liste des accidents du travail est grande dans le monde du théâtre, beaucoup plus grande même que les journaux ne le laissent supposer. Machinistes, pompiers, artistes de toutes catégories — depuis l'acrobate de music-hall jusqu'à la danseuse de l'Opéra — tous ceux qui vi vent sur les planches, sont fréquemment victimes de leur métier ou de leur art. La