Cine-Journal (Jan - Mar 1911)

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I ous les habitués des salles de projection savent ce qu'il y a de douloureux pour la rétine dans le scintillement de l'image dû, comme chacun sait, au mode d'obturation des photogrammes. Quant au phonographe, qui n'a pas ressenti de bruit de friture qui altère la qualité des sons et en modifie le timbre? Eh bien! dans la nouvelle découverte du Phonocinéma qui nous occupe, scintillement et friture disparaissent, si bien que l'œil perçoit sur l'écran des images fixes en apparence et dans l'expression des sons une pureté absolue. Quel progrès réalisé et quel pas en avant vers ce but de tous les chercheurs: la reconstitution mécanique de la vie! La cinématographie qui nous donne déjà de si surprenantes reproductions va connaître par le synchronisme un avenir nouveau et plus brillant encore. Après les scènes muettes qui nous apparaissent comme des raccourcis fantomatiques du théâtre,_nous allons connaître des transcriptions complètes, intégrales des œuvres dramatiques et lyriques. Au lieu d'être comme aujourd'hui le spectacle privilégié de quelques salles: deux à Paris, dix en province, un chefd'œuvre comme Carmen pourra être applaudi partout où pénètre le cinématographe, sans autre matériel qu'un projecteur et un écran. Orchestre, chant, parlé, masses chorales, tous les artistes, danseurs et danseuses, choryphées, tous les décors, tous les bruits de coulisses, seront là, en une prodigieuse expression d'art, à la portée de tout le monde. Des millions d'hommes qui s'étaient vus privés, jusqu'à ce jour des fortes émotions de l'art, pourront se les offrir sans frais, et M. Gémier n'aura plus besoin de promener à nouveau le charriot de Thespis en train Renard. Il y a mieux. Le nouveau phonociné ne se contente pas, comme ses devanciers, d'enregistrer les sons, voix humaine dans le chant et phrase musicale. Il ne refuse rien de ce qui est son, dans la vie et traduit même les bruits. D'où cet admirable avantage, dans une prise de vue cinématographique au plein air. de pouvoir enregistrer parallèlement et synchroniquement les divers bruits qui accompagnent les muges. Voici la foule d'un jour de Carnaval: elle ne sera plus sur l'écran que du seul mouvement, mais aussi des hourras, des vivats, des cris, des rires, des fanfares et des mirlitons, c'est-à-dire qu'elle exprimera tous ses caractères La Maison L. AUBERT ne met en LOCATION que les MEILLEURES NOUVEAUTÉS DES ÉDITEURS DU MONDE ENTIER Téléphone : 303 91 = 40, BOllleYaïïl BODDe-NOOVulle Adr. Télég. : AUBERFILM-PAR1S LA SEULE MAISON NE GARDANT PAS DE STOCK