Cine-Journal (1926)

11 mourants, écroulement de murs), « La Conquête d)i Cèle Nord », etc..., etc... Puis vint quantité d’autres films de reconstitution, tel que « L’Eruption du Mont Pelé », à la Martinique. C’est dans le genre comique et fantasmagorique que M. Georges Méliès se donna avec le plus de soin. Les deux clichés que nous reproduisons représentent des scène de « Un Voyage dans la Lune » et de « Les Gaietés de la caserne ». Us sont de 1901 et 1902. P ne scène r/’Un Voyage dans la l.une, filin de (letnjes Méliès (1902) qui eut à l’époque un retentissant .succès. Un Voyage dans la Lune était, traité à la manière de Jules Verne. Parmi les artistes, les anciens du cinéma reconnaîtront peut-être, sans l'uniforme du brillant officier de marine, l'un de nas pins sqntpathiques cincrnalographistes et au premier plan Xina Mural qui a fait bien du chemin depuis. Que de progrès accomplis depuis celle époque! Mais il faut, rconnaître (pie Georges Méliès fut le précurseur de nos metteurs en scène. Ceux-ci auront peut-être des sourires en regardant nos clichés. Qu’on se souvienne cependant que Méliès n’avait copié personne', puisqu’il n’v avait pas de metteurs en scène avant lui. C’était l’àge héroïque du cinéma. Georges Méliès, dans son studio de ‘Montreuil, était à la fois scénariste, décorateur et tireur de films, tout en un mot. Ses plus grands films mesuraient 125 mètres. Oui, que de progrès accomplis depuis vingt-cinq ans ! L’honneur qui lui est fait aujourd’hui par la Chambre Syndicale était justement mérité. Nous lui adressons nos plus sincères félicitations. A quand le ruban rouge à sa boutonnière? ® @ IM Â INI ITT 0 Film édité par les ETABLISSEMENTS L. AUBERT Voici filmée la vie romanesque de cet étrange personnage, tombé, il y a quelques semaines, sous les balles des gendarmes. Le spectacle est curieux et mérite d’être vu. G. Dini a fixé sur la pellicule l’histoire aventureuse de ce véritable roi du maquis, avec Romanetti lui-même. C’est précisément ce qui donne au film tant d’intérêt. G. Dini nous montre comment après avoir débarqué à Ajaccio, il partit avec son opérateur en automobile à travers les sites les plus pittoresques de l’Ue Enchantée Arrivés dans le Maquis, la nuit tombe et un cavalier survient, barrant la route. C'est un des gardes du célèbre bandit qui vient Assurer du laissez-passer accordé par son maître. Les autos restées à la garde des chauffeurs, les voyageurs conduits à travers les sentiers connus des seuls bandits arrivent à une grange où l’hospitalité simple mais cordiale leur est offerte. Le lendemain dans une clairière ignorée des gendarmes, Romanetti. fait aux voyageurs qui viennent l’interviewer le récit de sa vie et de ses aventures. Boucher en 1906, il allait épouser une jeune fille charmante Magdalena lorsqu'il fut accusé d’avoir volé une vache qui pourtant avait été réellement ment payée, mais sans preuve écrite, selon la coutume du pays. Arrêté, il s enfuit dans le maquis, se place sur la route que doit prendre l’imposteur, le dimanche pour se rendre à la messe, et d’une balle au cœur de son ennemi fait justice de la calomnie. Dès lors. Nonce Romanetti faisait son domaine incontesté du Maquis déjà célèbre par le sang de tant de vendettas. En 1917 un certain Pienangelli s’était vanté de capturer le hors-la-loi... surpris, Romanetti échappe aux gendarmes en s'enfuyant sur les toits., et grâce a ses complices réussit à se saisir du traître. Mais celui-ci blesse Romanetti et s’enfuit... jusqu’à Marseille tant il avait été terrifié par les menaces de celui dont il s’était vanté d’amener la capture. Quelques jours après la ferme de Pienangelli brûlait pour bien prouver qu’au pays de Colomba et de Nonce Komanetti la vengeance doit être toujours satisfaite par le feu ou par le sang. Heureusement les aventures de ce romantique • égaré dans notre siècle de T S. F. ne se terminent pas toujours tragiquement. Romanetti, propriétaire de nombreux troupeaux se fait près de 400 francs par jour de revenus. Lorsqu i' reçoit des amis ou des étrangers désireux de connaître le petit frisson des héros du « Roi de la Montagne » le champagne coule à flots ces soirs d’orgie dans l’auberge, plus fidèlement gardée que le Palace d’un Souverain en voyage.