Cine-Journal (1926)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

22 M. Gaudinet, en date du 29 juin, nous adresse en réponse aux différentes critiques qui ont été faites de ses projets (1) une longue lettre que nous regrettons de ne pouvoir publier în-extenso parce qu'elle met des tiers en cause. En voici l’essentiel : Nous sommes appelés à mourir, ai-je écrit, pour trois raisons : 1 " Augmentation du montant du loyer de l’établissement qui peut aller du simple au triple ; 2° Majoration du prix des programmes imposée par les maisons de location ; 3n Taxes fiscales aussi injustes qu’arbitraires et trop lourdes. Mais voyons un peu par des exemples ce qui se passe. Eclairons-nous à la lumière des faits. 1 ° Le droit des pauvres est-il perçu sur le montant des entrées dans les spectacles exonérés de la maudite taxe seulement par les articles 93 de la loi du 25 juin 1920 et 40 de celle du 30 juin 1925 ? Non, n’est-ce pas ! ! ! 2° L Assistance Publique fait-elle jouer le droit des pauvres sur les quatres entrées journellement dispensées du paiement de la taxe par simple décret ministériel du I 1 mai 1923, dans les théâtres, concerts, cirques, etc., à l’exclusion des cinémas ? Non, n’est-ce pas ? (à remarquer que ces quatre places qui peuvent se cumuler hebdomadairement représentent pour certains établissements une exonération totale sur une recette mensuelle de plus de quatre mille francs) . 3° Dans les théâtres subventionnés, la taxe n’est pas perçue sur les places dont le prix est inférieur à 5 francs. L Assistance Publique n a-t-elle pas également fait remise gracieuse du droit des pauvres sur ces mêmes places ? N a-t-elle pas fait le même geste que l’Etat ? Ne suis-je pas autorisé à soutenir que l’Assistance Publique qui ne veut pas être en reste de coquetterie avec 1 Etat, ne prélève le droit des pauvres que dans les établissements et que sur les recettes où l’Etat lui-même encaisse la taxe; et que le jour où nous aurons obtenu l’exonération de cette taxe, née de la guerre, sur un abattement (l) Voir notre numéro du 18 Juin 192(1. mensuel de sept mille francs, nous aurons en même temps obtenu la disparition du droit des pauvres sur ce même abattement. Je prend un palace qui fait cent vingt cinq mille francs de recettes mensuelles. Il paye (faites le calcul) 9.730 fr. de droit des pauvres et 1 7.850 francs de taxe (chiffres arrondis) . Avec la détaxe de 50 0/0 accordée à la province seulement, cet établissement paye 1 7.850 francs : 2 — 8 mille 925 francs. Avec l’abattement à la base, cet établissement serait détaxé d’une somme mensuelle de 7.000X 1 7,2 1 .027 fr 1 1 7,2 soit un gain annuel de 1.027X12= 12.324 Comparez ces deux chiffres 107.100 et 12.324 fr. Un petit cinéma au chiffre d’affaires de 7.000 francs, par mois, paye 597 francs de droit des pauvres et 430 fr. de taxe. Avec la détaxe de 50 CPO il paye le même droit des pauvres mais 430 : 2 = 215 francs de taxe. Il gagne 215 francs par mois, soit 2 I 5 X 1 2 =2.580 francs par an. Avec l’abattement à la base il sera détaxé de : 7.000X1 7,2 —=1.027 par mois, soit 1.027x12 12 I I 7,2 mille 324 francs par an. Comparez ces deux chiffres 2.580 et 12.324 francs et concluez. Osera-t-on soutenir encore cette hérésie voulue que la détaxe de 50 0 0 a été surtout demandée pour améliorer la situation des directeurs de petites salles. Toujours l’os à ronger pour les petits. Veut-on tenter un référendum sur la proposition d’abattement à la base votée d’ailleurs à la presque unanimité en 1925 par tous les membres du syndicat. Demandez à tous les directeurs de la petite et moyenne exploitation s’ils préfèrent la demi-taxe ou l’abattement à la base. J’ai reçu trop de lettres de remerciements pour ne pas être fixé sur la réponse. Paul Gaudinet, Directeur du Cinéma Myrha, 36. rue Myrha, Pa ris. La Soufflerie AUBERT Le système le plus efficace de protection contre l’incendie.