Cine-Journal (1926)

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4 Contre les taxes municipales Un homme très documenté sur la situation actuelle du spectacle et fermement attaché à son relèvement, M. le député Henri Auriol, a signalé à plusieurs reprises, aux Pouvoirs Publics, le péril qu’il courait. Pénétré de celle douloureuse réalité qui, à la base même des difficultés, entravent l’existence même des établissements de province, qu’il s’agisse de théâtre, de tournée, de music-hall ou de cinéma, les taxes municipales ont été appliquées en dépit de tout droit et de toute logique. 11 a fait une proposition de loi demandant leur suppression. C’est cette proposition de loi, assortie de commentaires et fortement motivée qui a été éudiée en commission au Congrès dp Spectacle tenu à Lille, les 8, 9 et lü juin dernier, et qui a été adoptée par un vote unanime, le Congrès décidant d’appuyer par tous ses moyens le vaillant défenseur du spectacle pour obtenir la discussion de cette proposition devant la commission des finances et devant le Parlement. En voici le texte : « Les communes ne sont plus autorisées à percevoir la taxe municipale sur les cinémas et établissements publics où l'on joue de la musique et où se donnent des représentations théâtrales ». Ce qu’il convient de signaler à l’attention générale parmi les motifs invoqués par M. Henri Au riol comme raisons déterminantes de leur suppression, c’est que les taxes municipales, ainsi qu’elles ont été autorisées par le législateur de 1920, sont, entre les mains des municipalités, un droit de prélever sur les spectacles, au gré de leur fantaisie, concurremment avec le droit des pauvres, une deuxième impôt arbitraire qui ne se justifie ni en fait ni en droit. Il en a fait une lumineuse démonstration, indiquant, au surplus, que la suppression de ces taxes ouvrirait une ère de prospérité nouvelle pour les spectacles où les villes trouveraient de fortes compensations. Pour faire aboutir cette loi, il faut que le spectacle garde la cohésion, la même volonté d’union, la solidarité ferme et continue qui a permis à la Fédération générale des Associations des Directeurs de spectacle de Province, d’obtenir sa première victoire, la diminution de 5.0 % de la taxe d’Etat. La Fédération réalise une chaîne de force oii le théâtre, les tournées, le music-hall et le cinéma de province trouvent la seule défense de leurs revendications. La Fédération parisienne à côté d’elle, réunissant tout le spectacle de Paris (théâtre, music-hall, cinéma), suffit aux besoins du spectacle dans la capitale. L’avenir des grands problèmes du spectacle de France sera garanti par ces deux forces unies sous la bannière de la Confédération nationale du Spectacle, avec le concours de toutes les organisations ouvrières. La Fédération générale des Associations des Directeurs de spectacles de province.