Cine-Journal (1926)

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21 La hausse de la pellicule Nos lecteurs ont connu, la semaine dernière, la hausse formidable que vient de subir la pellicule. Cette hausse, hélas, s’explique par le désarroi des changes. N’oublions pas, en effet, que les produits chimiques servant à la fabrication du support sont achetés à l'étranger, au cours de la livre et du dollar. Cela nous amène à regretter, en passant, qu'on ne se soit pas encore organisé en France pour tirer de notre sol les éléments nécessaires à la fabrication de la pellicule. Si la France est riche de littérateurs, de poètes et de grands guerriers, elle est pauvre de chimistes, pauvre volontaire peut-être ? Mais ça. c'est une autre histoire qui n’a pas sa place dans ce que nous avons à dire aujourd'hui. Voilà donc nos maisons de films obligées de payer, sur l’heure, à un prix très élevé, une marchandise dont elles ne trouveront le p’acement que dans plusieurs mois. Que vont elles faire pour tenir ? Il ne s’offre pas à elles d’autres solutions que d’augmenter le prix de leurs films. Qu’on ne nous dise pas que, pendant la période de crise que nous traversons, on peut vive exclusivement sur le stock et sur les rééditions Le stock est-il en bon état de passage ? vSi oui. tant mieux ! Mais, hélas ! on sait dans quel état les films sont rendus chaque semaine aux maisons de location. Quant aux rééditions, elles nécessitent le tirage de nouvelles copies, au cours du jour. Par conséquent rien à faire de ce côté. Il faut que le directeur de cinéma se résolve à payer ses programmes plus cher, immédiatement, où à fermer sa maison. Nqus en sommes là, nous ne le dissimulons pas. Tout le monde vit au jour le jour, dans l'incapacité totale de dire ou même de prévoir de quoi demain sera fait. Ce n’est pas du pessimisme, c’est la peinture exacte de la réalité. Le directeur n’a qu’une ressource : augmenter le prix de ses places. Il le peut et il le doit. Sa clientèle ne voit-elle pas augmenter le montant de ses salaires ? Et ne peut-elle pas payer le prix de -sa place au cinéma sur la base du prix du kilogramme de pain qui, lui, augmente chaque semaine ? A cette question nous répondons catégoriquement par l’affirmative. Le directeur de spectacle ne perdra pas un seul spectateur, tant qu'il n’y aura pas de chômage en France. C’est dans le chômage, en effet, que les' plus noires inquiétudes d’avenir peuvent trouver place. Evidemment, ces hausses successives et considérables ne peuvent durer indéfiniment La stabilisation de la monnaie viendra un jour. Mais jusqu’à' cette heure là. il faut vivre avec son temps et en s’adaptant aux difficultés présentes. Encore une fois, il serait grotesque de demander aux maisons de films de supporter tout le poids des charges financières, nées de la hausse des matières premières, et de décaisser, sur l’heure, des sommes considérables dont la récupération ne commencera que dans sept ou huit mois. La maison de films doit se couvrir immédiatement comme le font ses fournisseurs, qui exigent paiement à la livraison. Le directeur ne sera donc nullement surpris si on augmente le prix de ses programmes et si. dans les contrats à long terme, on insère des clauses de sauvegarde contre une nouvelle dévalorisation de notre monnaie. Actuellement, n’est-ce pas le directeur de salles de spectacles, qui est le. mieux placé. Du jour au lendemain, il peut changer sa pancarte de prix à sa porte, sans perdre un spectateur. Il fait, de plus, du comptant avec sa clientèle, tandis que la maison de films, on la considère presque comme un banquier qu’on n’a aucune hâte de rembourser !... Chacun doit se rendre à l’évidence et chacun doit' faire l’effort qui lui incombe. Les mêmes ne peuvent pas toujours se faire tuer. L. D. Voici, d'ailleurs, à titre documentaire, les circu wftftWWtfviwvw^^vvwvwu'AwywwwwAvvw^j La Soufflerie AUBERT n’est pas un luxe inutile. C’est une garantie contre tout danger d’incendie.