Cine-Journal (1926)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

20” ANNEE. — N'J 885 Le Numéro : 2 Francs 13 Août 1926 REVUE HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS CINEMATOGRAPHIQUES Rédaction et Administration 30, Rue Bergère, PARIS. Téi. Gut. 61-54 Rédacteur en Chef: L. DRUHOT ABONNEMENTS ANNUELS FRANCE 70 fr.; ETRANGER 100 fr. DU TENNIS A L’ÉCRAN Le sort en est jeté. Notre Suzanne Lenglen nationale vient d’envoyer promener sa blanche hermine d’amateur dans les orties du professionnalisme. Vous me direz, peut-être, que cela vous est parfaitement indifférent, je penserais comme vous et je n’aurais même pas eu l’idée de commenter cette petite aventure sportive si, par une conséquence presque inévitable, la même Suzanne n’allait entrer de plain pied dans la grande phalange cinématographique. Cela vaut bien qu’on s’y arrête un peu. Que M. Charles Pyle, qui est un grand impressario des exhibitions sportives, ait obtenu de l’unique, de l’incomparable joueuse de tennis une totale renonciation à l’amateurisme, nous n’avons pas à dire : « Parfait! » ou « Fâcheux! ». C’est affaire aux gens de « court ». Mais, gens de cinéma, tout court, nous pouvons juger, comme il nous plaît, l’entrée de la reine des raquettes dans nos studios et mesurer — a priori — la convenance de ce geste sensationnel. Faisons-le avec franchise, à la manière des bons joueurs. Croyez-vous qu’il soit souhaitable de transformer en star une quelconque championne d’un sport spécifiquement mondain comme le tennis? J’ai maintes raisons de ne le pas penser et je demande qu’on veuille bien ne pas me lyncher pour cette opinion sans doute rétrograde. J’admets qu’une Annette Kellermann, aussi belle dans ses lignes qu’athlète remarquable, fi gure ou joue même un premier rôle dans un film. Sa plastique s’épanouit à l’écran dans les plus heureuses conditions. Elle est un spectacle de beauté vivante et les harmonieux rapports de sa grâce et de sa souplesse peuvent très bien être utilisés par un metteur en scène au cours d’une intrigue romanesque ou dramatique. L’expérience en a été faite et je la tiens pour convaincante. Il en va de même pour toutes les acrobates grimpeuses, sauteuses, nageuses, écuyères, dompteuses que l’ingéniosité des scénaristes mêle agréablement à l’intrigue ou aux (( clous » de nos films à épisodes. Le concours de ces artistes exceptionnels est bien dans la tradition du métier cinématographique et pour quelque temps encore, sans doute, y sera, comme il convient, apprécié. Ces réserves faites, je ne vois pas très bien la reine des courts à l’écran. Je ne l’ai jamais vue que dans les innombrables actualités sportives dont nos ciné-reporters suivent les phases qu’on assure palpitantes. Son image m’est très familière, ainsi qu’à tous les Français. Je ne pense pas — estce une illusion? — que cette championne soit vraiment photogénique et je cherche par quelles qualités purement cinématographiques elle peut se recommander à l’attention de nos metteurs en scène. Notez qu’elle sera peut-être très bien et que je serai le premier à l’écrire. Mais, pour l’instant je suis le Monsieur qui voit venir. j’ai dit que le tennis, qui n’est pas (pour moi)