Cine-Journal (1926)

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20° ANNEE. — N° 888 Le Numéro : 2 Francs 3 Septembre 1926 CINE tJOURNAL catmal du. i i TTU REVUE HEBDOMADAIRE D'INFORMATIONS CINEMATOGRAPHIQUES Rédaction et Administration 30. Rue Bergère, PARIS. Tel. Gut. 61-54 Rédacteur en Chef : L. DRUHOT ABONNEMENTS ANNUELS FRANCE 70 fr.; ETRANGER 100 fr. Il faut augmenter le prix des places Il eût été agréable à un chroniqueur cinématographique français de dire, simplement et justement, les mérites qui recommandèrent Rudolf Valentino à l’admiration du public ainsi que les regrets que peut causer sa mort prématurée. La disparition d’un artiste jeune, dans tout le rayonnement de sa beauté et de son succès, laisse toujours une amertume sur laquelle chacun philosophe à sa manière. Mais, vraiment, nos confrères américains, sous le prétexte très honorable de rendre hommage à Valentino, ont dépassé les limites permises par le bon goût. Ce sont là mœurs familières à la presse et à l’opinion yankees. Je veux bien. Il n’en demeure pas moins que la simplicité française, si accueillante à la modestie, n’a pas vu sans une certaine gêne le ridicule « battage » dont les agences nous adressent depuis quelques jours les échos tumultueux. Dans le domaine de l’art théâtral, nous avons, hélas, chaque année, nos morts illustres. Vit-on chez nous pareille débauche d’informations lorsque Sarah-Bernhardt, de gloire universelle, disparut au sommet de son génie spécial ? Tout le bruit fait dans la rue et dans les haut-parleurs est une injure à la mémoire de celui qui s’en va, et l’art muet se devrait d’honorer ses meilleurs représentants sur un ton moins élevé. Ceci dit et malgré la vive sympathie que j’ai toujours eue pour Rudolf Valentino, je reviens — comme on dit à la Chambre — à l’ordre du jour qui n’est pas, d’ailleurs, autrement joyeux. Nos collègues vont-ils augmenter le prix des places — oui ou non — et, s’ils le font, comment vont-ils s’y prendre ? Voilà la question du jour, celle que tout Cinépohs se pose parce qu elle est inéluctable, au même titre que le problème du franc et de la vie chère. Les Directeurs de cinémas ne peuvent pas plus se soustraire à une majoration des tarifs que tous les autres industriels et commerçants français. Il y a là une nécessité qui les déborde. Travailler à perte, c’est la faillite ou la ruine volontaire. Travailler pour joindre les deux bouts n’est pas une règle bien commerciale : elle précède de peu de temps la douloureuse culbute. Or, dans les conditions actuelles de la vie et sous le régime qui leur est imposé par les prix, les frais généraux, les charges, les taxes, le droit des pauvres, etc... nos collègues succomberont certainement, pour la plupart, s’ils ne demandent à la plus-value des places la part qui doit représenter leur bénéfice régulier. Hors de cela, je ne vois pas de salut. Quelques esprits chagrins — on le serait à moins — vont, répétant un peu partout, qu’ils payent trop cher la location de leurs programmes. Je le yeux croire, s’ils ne trouvent pas, dans les