Cine-Journal (1926)

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2 recettes moyennes des cinquante-deux semaines, une somme égale à celle que les distributeurs leur demandent. Mais, dans ce cas, il y a vice fondamental d’exploitation et qui tient, six fois sur dix, à l’exiguité de leur salle ou à l’insuffisance de la clientèle locale. Mais c’est errer et répandre l’erreur que d’accuser les prétentions des loueurs. Tous les professionnels du cinéma savent aujourd’hui, à quelques centaines de mille francs près, le prix de revient d’un film digne de l’écran. Si cette donnée peut encore échapper à quelquesuns — surtout à ceux qui ne veulent pas savoir — • quelque chose demeure cependant qui apporte une clarté certaine sur la valeur des oeuvres mises en circulation. Je veux dire le rapport des prix de * location de 1926 à 1920, par exemple. Or, sur ce point, il est de toute évidence que les tarifs de location n’ont pas suivi, d’une marche égale, la hausse progressive des autres denrées. Le coût des programmes n’a jamais encore été ajusté au rythme général des affaires, et ce n’est pas livrer bataille sérieuse que de faire grief aux distributeurs de leurs exigences immodérées. Les exploitants qui veulent se rendre compte et raisonner selon la logique voient, avec peine mais d’irréfutable manière, que leurs profits diminuent parce que tous leurs frais augmentent — y compris le coût de la vie. Comme ils ont la nette perception que les fabricants de films ne sauraient diminuer leurs prix de revient, pas plus que, par une conséquence inévitable, les loueurs ne sauraient travailler à plus bas cours, ils en concluent qu’il fa\it frapper le client d’une nouvelle majoration. Ils ne font pas autrement depuis quelques années... et qui donc oserait s’en étonner, puisqu’à tous les degrés de l’échelle sociale, depuis le comptoir du boulanger jusqu’aux guichets des Finances de l’Etat, l’appel aux consommateurs apparaît toujours comme le remède suprême ? Entre l’impôt qui nous ronge à la fois capital et revenu et la majoration du prix des places de cinéma, il n’y a pas de différence profonde. Etat et Directeurs agissent de la même façon : ils prélèvent l’un et l’autre les sommes nécessaires à combler le déficit, c’est-à-dire à équilibrer leurs budgets. Ils font bien, quoi qu’on en dise, de prendre l’argent là où il est. Mais il y a la manière, et l’opération chirurgicale qui s’impose aux Directeurs doit être effectuée avec beaucoup de délicatesse. Songez qu’elle intéresse la chair vive du patient et que de fâcheuses réactions sont toujours à redouter, surtout lorsqu’il s’agit — et c’est le cas — de sujets déjà anémiés par de fréquentes saignées. Si les grands établissements se trouvent mieux placés que les modestes salles de province et de la banlieue parisienne, il faut convenir que les petites exploitations éprouvent une réelle appréhension, à la minute opératoire. J’ai la ferme conviction qu’elles ne doivent pas hésiter et que la mesure prise par toute la corporation est pour elles — plus particulièrement encore — une absolue nécessité. La capacité de paiement des clientèles paysanne et ouvrière est loin d’être en régression. Au contraire. Que les moins favorisés de nos collègues ne s’effraient pas et qu’ils agissent ! Ils peuvent encore se sauver et de cette seule manière. Georges DUREAU. r\,diL — Que ne pouvant obtenir le concours de M. Léon Mathot, pris par d’autres engagements, le réalisateur du film Les Louves a complètement arrêté le travail, pour lequel des sommes importantes ont été dépensées déjà. — Qu’il va se créer dans l’industrie de la fabrication de la pellicule un trust international assez semblable au trust des métallurgistes français, .allemands, belges et luxembourgeois. — Qu’à ce sujet, les représentants des firmes Kodak, Pathé, Goertz ont des conversations très suivies. — Qu’un de nos plus sympathiques cinématographistes des marches de l’Est vient d’écrire le scénario d’un ciné-roman en 1 7 épisodes, intitujé : « Le stylo mystérieux ou l’imperméable égaré ». — Que dans ce scénario il y a un passage fort amusant sur l’attitude du monsieur qui remplit d’eau le réservoir à essence de sa voiture croyant abreuver son radiateur.