Cine-Journal (1926)

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25 1 Marey a consacré sa vie. on peut le dire, a 1 analyse du mouvement et des phénomènes physiologiques à l’aide' de la chronophotographie, mais il n’a jamais réalisé' un tel dispositif de synthèse, qui ne l’intéressait d’ailleurs que secondairement. I ersonne ne peut nier, pourtant, que les conditions indispensablés exposées plus haut pour la léalisauon complète de cette synthèse aient été remplies pour la première fois d’une façon complète par le cinématographe Lumière. ’ Nous n’entrerons pas dans de plus longues discussions sur ce point et désirons seulement, pour éclairer l’Académie, mentionner quelques citations tirées d'ouvrages ou de documents officiels, tes ci tâtions, il y. a lieu de le souligner, sont, pour la plupart, empruntées à Marey lui-m nie. Dans son remarquable ouvrage ayant pour titre te Mouvement U894, P -102), Marey, avec une parfaite loyauté, dit ce qui suit: « Depuis son invention, la photographie sert à comparer, au moyen d’images authentiques, le présent avec le passé... Mais c’est M. Janssen qui, le premier, dans un but scientifique, imagina de prendre automatiquement une série d’images photographiques pour représenter les phases successives d'un phénomène. C’est donc à lui. que revient l’honneur d'avoir inaugure ce qu’on appelle aujourd'hui la chronophotographie sur plaque mobile. Il s’agissait de déterminer les positions successives de la planète Vénus à différents instants de son passage sur le disque du Soleil. Notre savant confrère créa, pour cct usage, son revolver astronomique dans lequel une plaque sensible de forme circulaire se déplaçait de temps en temps d’un angle de quelques degrés et recevait, chaque fois, une image nouvelle, sur un point différent de sa surface... » Après avoir ensuite exposé la méthode de Muybridge, Marey dit encore (p. ioo) : « Nous entreprîmes alors de réaliser un appareil basé sur le principe de celui, de M. Janssen, mais capable de donner une série d’images à des intervalles de temps très courts (un douzième de seconde au lieu de 70 secondes qui séparaient les images du re volver astronomique) afin de saisir les phases successives d’un mouvement de l'aile. » Or. l’illustre astronome Janssen, au Congrès de l’Union des Sociétés photographiques de France, tenu en 1895, terminait ainsi qu’il suit son discours de clôture, le 12 juin 1895: « Le gros événement de cette session a été le résulta*: obtenu en photographie animée par MM Lumière. Dans cette voie, on connaissait surtout les intéressants résultats obtenus par M. Muybridge et M. Edison. Mais un tableau animé créé par ces inventeurs ne pouvait être perçu que d’une personne à la fois. Avec MM. Lumière, c’est toute une assemblée qui est appelée à jouir de l’étonnante illusion. Le point de départ de cette nouvelle branche de la photographie est le Revolver photographique inventé à l’occasion du passage de Vénus sur le Soleil en 1874. En présentant cet instrument à la Société de Photographie. en 1876. l’auteur (Janssen) insiste sur les applications qu’il pouvait recevoir pour l’étude des phases successives d’un phénomène variable et spécialement pour l'étude de la marche, de la course, du vol, etc. On sait avec quel succès l’éminent président actuel de l’Académie des Sciences et de la Société française de Photographie (M. Marey) s’est emparé du principe de l’instrument, qu’il a d’ailleurs complètement transformé. Mais. Messieurs, si le Revolver et ses dérivés nous donnent l’analyse d’un mouvement par une série de ses aspects élémentaires, les procédés qui permettent de réaliser par la photographie l’illusion d’une scène. animée doivent-ils aller plus loin II faut qu’après avoir fixé photographiquement tous les aspects successifs d’une scène en action, il réalise une synthèse assez rapide et assez exacte pour offrir à notre vue l'illusion de la scène elle-même et telle que la nature nous l’eût présentée. C’est ici. Messieurs, que grâce à MM. Lumière, la photographie — que je proposerai de nommer la photographie animée pour la distinguer de la photographie analytique des mouvements — a fait un pas considérable. Aussi, Messieurs, réjouissons-nous toujours, et de plus en plus, que cet art merveilleux soit né en France, et applaudissons de tout cœur La Soufflerie AUBERT Le système ‘le plus efficace de protection contre l’incendie.