Cine-Journal (1926)

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20' ANNEE. — N° 889 Le Numéro : 2 Francs 10 Septembre 1926 CINE t JOURNAL caimal i i ïït REVUE HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS CINEMATOGRAPHIQUES Rédaction et Administration 30, Rua Bergère, PARIS. Tel. Gut. 61-54 Rédacteur en Chef : L. DRUHOT ABONNEMENTS ANNUELS FRANCE 70 fr. ; ETRANGER 100 fr. Cinéma de Casino et Troupes sédentaires Pendant que, sous le règne de Notre-Dame de la Canicule, ies plus heureux de ce monde se bronzent le plus de peau possible, devant la Manche ou l’Océan, les moins favorisés, qui n’ont pu quitter ni Paris ni les grandes villes, gémissent en prenant de la mauvaise bière aux terrasses des cafés torréfiés. Qui sont ces infortunés? Parmi les figures connues, j’ai retrouvé quelques-uns de nos bons directeurs de cinémas. Us n’ont pas fermé, cette année. Au dernier moment, le courage leur a manqué. Ah! s’ils avaient §u? Si leurs collègues les avaient écoutés? Si la concurrence n’était pas une chose aussi bête! Mais, dans la crainte de faire cavaliers seuls, ils sont demeurés à l’attache, à la tâche, espérant chaque jour que les bulletins météorologiques seraient meilleurs et que le ciel allait se couvrir. Bref, depuis un mois, la pluie a fait grève et les clients — sauf quelques étrangers — l’ont imitée... Semaines creuses. Semaines désastreuses pour beaucoup. Allons, reprenons un bock et attendons l’automne... On se débrouillera comme on pourra et, s’il le faut, eh bien, on augmentera le prix des places! Non loin de ces cinématographistes ulcérés par le grand soleil de Messidor, voici des artistes dramatiques et lyriques. Ah ! ceux-là sont encore plus amers que leurs propres picons! — Tiens! Vous ici? Je vous croyais engagé pour la saison d’été au Casino de... — Sans blagues? Vous croyez donc qu’il y a encore des troupes permanentes dans les Casinos? Pas à la page, mon vieux! Voyez donc la supplique adressée par le président de l’Union des Artistes, Harry Baur, au Gouvernement, sur le chômage forcé dont nous souffrons depuis que les Directeurs de casinos se passent de notre concours... ou à peu près. — Le public, ajoute notre artiste sans contrat, s’imagine que les jeux ne sont tolérés dans les Casinos que pour aider les établissements à entretenir un théâtre dans des conditions qui constituent un véritable attrait en même temps qu’une saine distraction pour les personnes étrangères à la localité. Hélas! Il n’en est plus ainsi. C’est ainsi qu’ont disparu, pour le plus grand nombre d’entre nous, les chances d’avoir un travail assuré pendant une saison d’été ou d’hiver. Les Directeurs, soucieux de faire des économies et surtout occupés de la salle de baccara, occupent tant bien que mal leur scène pendant deux heures par n’imDorte quel spectacle! Vagues tournées, pièces sans valeur jouées par des camarades fatigués, il n’y a plus de théâtre digne du nom. Il paraît que c’est bien bon pour les exotiques et les nouveaux-riches.