Cine-Journal (1926)

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2 On cite des chiffres. Sur 137 casinos tirant leurs bénéfices du jeu, 1 1 1 n’ont plus de troupe sédentaire... Il est temps que les Pouvoirs publics rappellent aux intéressés les obligations de leur cahier des charges. L’Union a remis au Ministre de l’Intérieur une pétition tendant à obtenir du Gouvernement le retrait de l’autorisation des jeux de hasard aux entreprises de saison qui ne posséderaient pas une troupe permanente. Nous espérons bien aboutir. Mais, en attendant, nous voilà sur le sable... celui qui n’est pas au bord de la mer! » Je compatis, sans prononcer le mot de <( cinéma » qui aurait, sans aucun doute, fait bondir le pauvre chômeur du théâtre. Mais il arriva que, le lendemain, je vis mon homme qui tournait consciencieusement dans un studio d’Epinay. Car ceci ne tue pas cela et le cinéma fait vivre ceux que le théâtre nourrit mal. Quant au Directeur de Casino auquel je demande quelques nouvelles de sa saison, il me confessa, qu’en toute vérité, se trouvant dans l’impossibilité de constituer une troupe homogène tant au point de vue dramatique que lyrique, il avait installé un cinéma dans la salle et s’en trouvait fort bien. Les prétentions des artistes sont de plus en plus élevées, à mesure que leur talent se fait moins certain. Beaucoup n’ont pas de répertoire et se refusent à répéter tous les jours. Il est presque outrecuidant de monter une œuvre acceptable. Quant aux musiciens, vous savez quels sont leurs prix. Le dancing et les jazzs les ont grisés : nous ne les abordons plus qu’en tremblant. Ajoutez à cela que j’ai pour clientèle 73 0/0 d’étrangers auxquels la langue française est à peu près inconnue et que je risquerais de jouer devant les banquettes si je me permettais de donner « La Petite Chocolatière ». Que voulez-vous? A l’impossible, nul n’est tenu. Mon écran est très goûté par tout le monde. Gens du pays et baigneurs y sont fort assidus et je les comprends car je leur donne deux programmes par semaine. Je m’efforce d’être très éclectique, très international dans le domaine des œuvres agréables. Mon public ne veut pas faire d’effort. Il est là pour se reposer et se distraire dans un farniente estival. Je manquerais à ma mission d amuseur en lui imposant des films « difficiles ». Je soigne très spécialement les actualités sportives et mondaines, car j’ai constaté que mes jolies spectatrices et leurs flirts en étaient assez friands. Tant il est vrai que, pour être à la mer ou aux eaux, nos villégiateurs saisonniers veulent demeurer à la page et ne rien ignorer de ce qui se passe sur le vaste monde — et dans le leur qui est si petit! Croyez-moi! Le cinéma est la planche de salut des directeurs de casinos dans l’embarras. Sans lui et sans la T. S. F. nos salles de spectacles seraient mornes comme un temple presbytérien. Laissezmoi vous dire, pour finir, que les artistes ont tort de s’en prendre à nous du chômage forcé qui leur est imposé. La force des choses est contre eux. Nous ne pouvons plus songer — j’entends la grosse majorité des Directeurs — à faire du théâtre de façon permanente. Les tournées nous suffisent: elles seules sont possibles... avec le cinéma! » Et je conclus que tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes car le 4 sur lequel j’avais mis cinq francs-papier venait justement de sortir. Georges DUREAU. — Que le trust de la fabrication et de la vente de la pellicule est l’objet de nombreux commentaires dans le monde de la Bourse. — Que, par contre, dans nos milieux corporatifs, on ne paraît pas s’en préoccuper beaucoup. — Qu’il y a cependant, dans des projets d’aussi vaste envergure, de quoi bouleverser toutes les méthodes commerciales de notre industrie. — Qu’il ne faut pas oublier, en effet, que le cinéma, c’est, avant tout autre chose, de la pellicule et rien que de la pellicule. — Que l’Académie de Médecine (Section de Psychiatrie) va étudier les cas de folie collective et de suicides consécutifs à la mort de Rudolph Valentino. — Que cela prouve aussi que cette sorte de folie est contagieuse et que la science n’en défend pas les plus grands cerveaux. — Que par suite des récents accords intervenus entre Allemands et Américains, le marché cinématographique des Pays Centraux deviendrait assez difficile pour nous.