Cine-Journal (1926)

7 La température de ces caves sera telle que les films pourront être conservés pendant plusieurs centaines d’années. Quant aux négatifs ils seront complètement à 1 abri des injures du temps. L’industrie du cinéma se propose de collaborer avec le gouvernement et de lui remettre une collection de filrps dont le premier date du 28 avril 1 896, jour où, pour la première fois, on projeta sur un écran américain des images animées. Bravo! Parfait! Mais sur quelle expérience chimique se base-t-on pour nous annoncer que les films pourront être conservés pendant plusieurs centaines d’années?... Nous serions heureux de le savoir. * ** On lit dans « Comœdia » cet écho effarant: « Suggestions dangereuses. En Autriche on défend d’admettre dans les cinémas les enfants au-dessous de seize ans. On redoute avec raison l’influence pernicieuse des drames passionnels et les aventures invraisemblables des films en vogue sur l’esprit en formation des petits et sur les imaginations trop promptes à s’exalter. Un jeune criminel, arrêté dernièrement pour avoir tenté d’étrangler une femme, avoua s’être conformé exactement à l’exemple d’une agression semblable vue au cinéma dans un film qui avait eu sur lui une telle influence qu’il en perdit en quelque sorte la conscience de ses propres actes. — Mimétisme, explique son avocat, seul le film est fautif. L’argument est spécieux... Mais les Autrichiens ne sont-ils pas dans le vrai? » Comment notre grand confrère peut-if en être encore à rette argumentation antique?... Les Bons Ouvriers du Film Français Nous apprenons avec plaisir que le nouveau Directeur du Cinéma-Théâtre, 4â, avenue de SaintDenis, à Pierrefitte (Seine), en prenant possession de cet établissement s’est assuré, pour sa programmation, la collaboration d'un vieux cinérnatographiste, M. Georges. Un festival du film français est organisé au Cinéma-Théâtre de Pierrefitte avec les films suivants: « Sans Famille », « Grand-Mère », « Les Murailles du Silence », « Les Rantzau », « Alterner le Cynique, « Barocco », « La Branche Morte », « Le Comte Kostia », « Naples au Baiser de Feu », « Les Dévoyés ». Félicitations. tllItlIilllItlIIIIItlIIIIIIIIIIIIIIItlIIIIIIIItlIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIHIIMI En marge de l’histoire du Cinématographe par Georges MELIES (Suite) fe dois vous dire que, contrairement à la réputation qui m’a été faite d’avoir été exclusivement le Roi des trucs et de la féérie. ou le Jules Verne du Cinéma (car c’est ainsi que l’on m’a toujours désigné) j’ai, au contraire, dès le début, abordé tous les genres : scènes historiques, drames, comédies, actualités. reconstitutions, opéras et opéras-comiques avec partition réduite, films-publicité (au-dessus du Théâtre des Variétés) films spéciaux pour les théâtres (La Cigale. Châtelet, Folies Bergère) scènes de guerre, scènes antiques, scènes mythologiques, etc. . Si i’ai apporté toutes sortes de trucs au cinéma je m'honore surtout d’avoir lancé le cinéma dans la voie théâtrale, qui lui a si bien réussi. Ce fut d’ailleurs un beau tapage dans la presse de l'époque, et i’en lus de belles ! Le cinéma, disaiton. était un appareil scientifique destiné â reproduire la nature et la vérité et non à exhiber des comédies, pour amuser le public et le tromper par des apparences. qui n’étaient que du « chiqué ». C’était « prostituer » cette sublime invention que de l’utiliser dans un but théâtral b.. Bref, la presse, sous je ne sais quelle influence, me fut hostile. Je n’en FAUTEUILS & STRAPONTINS CHAISES DE LOGES RIDEAUX, DÉCORS, etc... ■MaanaBiaawnmMHMMnBMMaa Etablissements R. Gallay (Anciennement 35, Rue Lantiez, PARIS 17') 14*» Rue de Vanves PARIS (14*) Tel : Vaugirard 07-07