Cine-Journal (1926)

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2 le pouvoir tyrannique du film, puisque la mort d’un de ces artistes préférés jette la foule dans une sorte de névrose. Le cas pourrait rester individuel et, sans doute, exceptionnel. Qu’il se traduise par un délire collectif, c’est une autre chose, et qu’on peut, cette fois, expliquer plus simplement. Les Directeurs de cinémas et surtout les « producers », ayant un jour compris l’irrésistible attrait des vedettes de l’écran, se sont efforcés, particulièrement en Amérique, de les mettre en valeur par le truchement grossier de la réclame. Dès lors, la grandeur de l’étoile devint proportionnelle aux millions de dollars investis dans la « publicité » qui lui fut consacrée. De l’écran — où il eut été sage de la juger seulement — la a star » descendit dans la vie publique, voire privée — ce qui est le fin du fin. On organisa autour d’elle, dans des feuilles à gros tirages, une véritable mise en scène plus tapageuse encore que celle du studio. Les faits divers furent mis à la disposition des (( managers ». Les lecteurs passifs de tous les journaux apprirent que Mlle Z... avait, hier, perdu un collier de cent mille dollars. Huit jours après, son chien, un pékinois adoré, était écrasé par un avion. Puis, elle fut fiancée, mariée, divorcée, remariée après avoir remporté trois prix de beauté, gagné le championnat du charleston et lancé la mode des cuisses tatouées... sans compter les accidents bihebdomadaires qui, tous, auraient pu avoir des suites graves. Que voulez-vous que fasse le public contre ce flot envahisseur de sensationnelles informations? Qu’il s’incline ! C’est ce qu’il fait. A son insu, la personnalité de la vedette grossit démesurément et va se placer, dans le paradis des idoles, au premier plan des préoccupations quotidiennes de tout un peuple épris de distractions et fanatisé par le culte des records. Pareil aux grenouilles qui coassent sans cesse pour avoir un roi, le bon populo est exaucé : il possède enfin son héros ou son héroïne, et son enthousiasme n’est plus sans objet. La vedette est reine. Mettez que, dans le même temps, des centaines de millions de spectateurs, répartis dans le vaste univers, de toutes races et de toutes nations, aient épousé la même admiration suggérée par la presse et par l’écran, et voilà qui vous explique les accès de ferveur maladive qui se manifestèrent à la mort de Valentino. En quittant la scène du monde et l’écran tout à la fois, ce beau garçon photogénique éteignait une flamme qui, pour être illusoire, n’en était pas moins ardente. Le monde avait perdu une de ses idoles. Ephémères royautés ! Mais quelle belle publicité, Messieurs, et comme cette fin d’apothéose doit encourager les stars qui n’ont pas fini leur engagement ! J’aimerais mieux cependant que le cinéma, comme le Sport, le Théâtre et les Lettres ne s’attardât pas trop longtemps dans le culte des stars : je crois que l’art du film souffre de s’incliner devant les exigences des vedettes. Mais ceci est une autre question ! Georges DURE AU. L’Agence Générale Cinématographique informe tous les Cinématographistes qu’elle loue sa salle de projection, qui est ouverte tous les jours de 9 heures à 18 heures, 8, Avenue de Clichy (18*) où ils sont priés de s’adresser pour tous renseignements. En marge de Fhistie du Cinématographe par Grorgçs MEMES ( Suite et fin ) Dans cette série de chroniques, j'ai retracé rapidement quelques points spéciaux des débuts de la cinématographie. Mais j’avais aussi un autre but, qui n’était pas, certes, de concurrencer la si complète histoire du cinéma écrite par M. Michel Coissac. Il était des plus simples. D’abord, je l’ai dit, il s’agissait de démontrer, en citant les noms et les faits, que l’industrie cinématographique étaient née en France. Les noms de MM. Lumière, Pathé, Gaumont, Demaria, Pirou, Parnaland, Jolly, Normandin, Mendel, etc... ainsi que le mien et que ceux des premiers artistes de cinéma sont des noms bien français. Je tenais aussi à prendre un peu la défense de ces pauvres pionniers du cinéma qu’on raille ou qu’on oublie. On commet une véritable injustice, lorsqu’on nous lance dans certaines chroniques des phrases comme celle-ci : « Ces cinématographistes de la première heure étaient des « primitifs », aptes, tout au plus, à produire des scènes grossières, sou /