Cine-Journal (1926)

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4 vent obscènes, des pitreries ineptes, bonnes pour la foire aux pains d’épices, etc... etc... » et l’on termine invariablement par ces mots : « Que de progrès accomplis depuis ! » De plus on s’acharne à ridiculiser le faible métrage des premiers films et à ne publier que quelques photos des tout premiers essais de scènes cinématographiques. On ajoute : « Il y a de quoi rire en voyant ces informes productions des gens si peu artistes et si peu qualifiés entre les mains desquels se trouva, à son début, le merveilleux instrument » et autres gentillesses du même genre... Moi qui sais le travail acharné auquel nous nous sommes livrés, cela me fait tout simplement bondir. Croit-on vraiment que nous étions encore des primitifs, après vingt ans de travail soutenu et de perfectionnements continuels ? Ne sommes-nous pas les auteurs de la plupart de ces perfectionnements et des trouvailles que nos continuateurs utilisent aujourd'hui ? Ne profite-t-on pas de nos travaux en trouvant aujourd’hui le matériel tout fait fready for use, comme disent les Anglais) et la technique toute établie ? A-t-on le droit de nous accuser de ne pas avoir, les premiers, cherché à lancer le cinéma dans la voie artistique et dans la voie théâtrale ? Non ! Alors pourquoi nous appeler les « primitifs » avec un petit air de mépris ? Est-ce pour faire la place plus belle à l’étranger ? Aujourd’hui, les progrès continuent, et ils continueront encore demain. L’industrie cinématographique progresse comme toutes les industries. Comment en serait il autrement ? La division du travail fait du film, non pas l’œuvre d’un seul, mais cel'e des milliers de cerveaux. Touts collaborent, de par le monde, au perfectionnement de la technique cinématographique. Les principaux progrès techniques actuels, ne sontils pas dûs. en grande partie, aux constructeurs d'appareils et aussi aux fameuses « industries qui se rattachent » à la cinématographie ? Je veux parler prin cipalement des fournisseurs d’éclairages électriques intenses, dont nous ne disposions pas. Il nous fallait se contenter de la lumière très variable du jour, corrigée par quelques rideaux. Les premiers essais de la lumière artificielle que je fis, avec 15 lampes à arc et 15 tubes au mercure, donnèrent, faute de puissance. un résultat médiocre. Te n’en cinématographiai pas moins, à la lumière, le fameux chanteur Pattlus, dans sa chanson « En Revenant de la Revue ». Ce fut le premier essai de ce genre. Et je le réussis puisque le film passa longtemps à Ba-Ta-Clan avec accompagnement d’orchestre, alors que Paulus ne pouvant plus chanter était devenu directeur fie cet établissement. Son apparition à l’écran était saluée chaque soir d’ovations chaleureuses. L’artiste devenu vieux et presque impotent venait saluer en personne à l’avant-scène. Cette vue fut prise au laboratoire du Passage de l’Opéra, dans un espace de deux mètres carrés. En tous cas ce fut le début de la lumière artificielle appliquée au cinéma. En ce qui me concerne personnellement, ayant conscience d'avoir toujours fait tous mes efforts pour produire des films artistiques et sortant de l’ordinaire. d’avoir créé une foule de procédés, d’avoir été simultanément auteur, metteur en scène, acteur, fabricant de matériel et d’accessoires, décorateur, d’avoir eu pendant de longues années une très grande notoriété, je proteste encore contre l’appel lation de « primitif », alors qu’on emploie partout le matériel et les procédés dont nous fûmes les créateurs. Et maintenant, j’ai dit ce que j’avais sur le cœur. Te suis soulagé, n’en parlons plus! Mais, en terminant, je tiens à remercier Ciné-Journal , Le Journal du Film et M. Druhot, son aimable rédacteur en chef, de l’hospitalité qui m’a été accordée, dans ces colonnes. Puisse la cinématographie. théâtrale française être plus prospère que jamais! Georges MELIES. Essayer les objectifs extra-lnmineux c’est les adopter Ils sont remboursés s’ils ne donnent pas satisfaction. Etablissements PIERRE fOSTOLLEC, 66, m 61 Bondy, PARIS (A*) Téiepbm: ROUI 61-62