Cine-Journal (1926)

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9 LES BONS OUVRIERS DU FILM FRANÇAIS chavirante et l’estomac barbouillé se comporta... comme s’il avait eu le mal de mer. Quand on le sortit de sa cage, il était trop tard pour arrêter les soubresauts d un estomac soumis à une dure épreuve. Un directeur de cinéma du Nord déclare qu il est dans l’impossibilité d’augmenter le prix de ses places, parce qu'une augmentation même minime nuirait au nombre de consommations servies aux entr actes. Avec une belle naïveté, il ajoute : « Le prix de ces consommations est déjà très élevé. Et je fais trois entr’actes par représentation ! » Quand on en est là, un choix s’impose : être exclusivement cafetier ou exclusivement directeur de cinéma. On ne peut mener de front les deux commerces dans de pareilles conditions. Il est, enfin, difficile d’admettre que le cinéma serve de prétexte à la vente des petits verres. Ce serait placer trop bas une industrie comme la nôtre. Un périodique cinématographique illustré, s’adressant surtout au public, consacre deux grandes pages à la réalisation du film L'Attaque de Zeebruge par la Flotte Britannique. L’article est illustré de plusieurs clichés montrant les moyens employés pour la réalisation de ce film « formidable ». Hélas! on voit que les croiseurs britanniques sont de simples jouets d’enfants qui évoluent dans un bassin minuscule. Ce n’est même pas la flotte, ni le bassin du Jardin des Tuileries. Nous protestons contre la publicité faite aux procédés utilisés par les metteurs en scène qui ont reconstitué ce grand sujet historique, car le public en tire immédiatement cette conclusion : Au cinéma tout est du chiqué! Il ne faut pas tuer l’illusion. C’est ainsi que l’on discréditerait une industrie qui fait vivre des milliers de personnes à travers le monde. Nous apprenons cpte M. Candelier, directeur du Cinéma, rue de la Gare, à Auvers-sur-Oise (Seineet-Oise), sur la demande de sa nombreuse clientèle, organise un festival de films français, avec les œuvres que voici : « Sans Famille », « Les Dévoyés », « Enfants de Paris », « L'Inondation », « Grand’mère », « Alterner le Cynique », « La Douleur », « Les Murailles du Silence », « Le Soleil de Minuit », « Les Rantzau », « Les Elus de la mer », « Naples au Baiser de feu », « La Guitare et le Jazz-band », « L’Ironie du sort », « Le Comte Kostia », « La Blessure », « Mea culpa », « Pulcinella », « Feliana l’Espionne », « Autour d’un Berceau », « La Maternelle », « Le Roi de la Vitesse ». Nous adressons nos compliments à M. Candelier. iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiaiiiiiiiiaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiBiiiii>iiiiiiiiaiiaii — Que les directeurs ne voient pas sans surprise commencer une nouvelle campagne contre l’admission au cinéma des enfants âgés de moins de 1 7 ans. — Qu’il est question, en effet, d’ordonner un visa très spécial pour les films autorisés aux enfants; d’obliger l’affichage des séances permises ou interdites à la jeune clientèle ; de favoriser, par exonération de taxes, les séances destinées à l’enfance, qu’elles soient instructives ou simplement récréatives. — Que ces intentions (peut-être bonnes en soi) sont difficilement réalisables et que ce n’est pas encore demain que les résultats financiers de l’audacieux, qui créera la première salle spéciale de cinéma pour enfants, en engageront d’autres à suivre son exemple. FAUTEUILS & STRAPONTINS CHAISES DE LOGES RIDEAUX, DÉCORS, etc... Etablissements R. Gallay (Anciennement 33, Rue Lantiez, PARIS 17*) 141, Rue de Vanves PARIS (14e) Tel : Vaugirard 07-07 iwmmsmmwjwumd,