Cine-Journal (1926)

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2 Allemagne et en France, dans ces deux pays où n’ont jamais manqué les chercheurs et les idéologues passionnés. Les uns et les autres apportent au Congrès les résultats d’enquêtes longues et minutieuses sur toutes les applications de la cinématographie, notamment à l’enseignement et à la recherche scientifique. Ce ne sont point là, direz-vous, choses qui vous regardent directement. Je le sais. Mais, pour être directeurs de cinéma, vous n’en êtes pas moins hommes et rien de ce qui est cinématographique ne saurait vous être étranger. Si nous devons, en effet, avoir des amis ou des ennemis parmi ceux qui veulent développer les cinémas scolaires — à côté des cinémas d’agrément dont nous vivons — encore faut-il que nous les connaissions bien dans leurs desseins et dans leurs entreprises. Nous les verrons certainement au grand jour du Congrès et ce sera profit pour nous tous d’apprendre à quel stade d’évolution se trouve le film d’enseignement dans tous les pays du monde. Il y a de ce côté un avenir immense et nous ne devons pas nous en désintéresser. Mais la bienfaisance de cette large réunion internationale, je la trouve surtout dans les entretiens que nous allons avoir avec des représentants de la cinématographie de plus de quarante nations. Rarement occasion plus heureuse ne nous aura été offerte de nous renseigner sur les tendances des autres peuples dans la diffusion des films. Nous avons, de ce côté, mille choses à apprendre parce que nous sommes Français et que nous sommes accoutumés de vivre un peu casanièrement dans l’admiration héréditaire de nos qualités nationales. En cinématographie, plus que dans toute autre branche de l’activité humaine, nous devons ouvrir nos fenêtres sur le vaste monde, savoir ce qui s’y fait et, si possible, en profiter. J’ai toujours pensé que le film, bien que marqué du génie de la race, à l’insu même des producteurs, était essentiellement d’ordre international. D’ aucuns le peuvent regretter. Le fait n’en demeure pas moins manifeste et s’impose à notre observation puisque, par le seul pouvoir des images vivantes, des œuvres sont comprises dans des pays que séparent les lourdes barrières des langues. Il est donc certain que le cinéma est et sera, encore plus demain, un pont jeté par dessus les nations et sur lequel peuvent circuler les sentiments et les idées de 1 humanité toute entière. Ce Congrès nous dira de quel secours le cinéma est capable dans 1 enfantement d’un état d’esprit européen. Et ceci n’est point une chose légère que tant de personnes s’appliquent à dégager les grandes possibilités seociales de la cinématographie. Je vous rappelle à ce propos certaines phrases d un de ceux qui créèrent vraiment la cinématographie en France et à l’étranger, je veux parler de M. Charles Pathé. « Il serait possible, dit-il quelque part, en mettant régulièrement des millions d’individus en communion d’idées par des spectacles spécialement composés à cet effet, de réaliser beaucoup de bien et surtout de faire faire de grands progrès à cette idée que nous devons tous encourager : la création des Etats-Unis d’Europe, qui pourrait marquer le début de si grandes choses, notamment d’une pacification complète du continent. )) Chimère, dira-t-on ! Peut-être, mais noble espoir à coup sûr, et dont ce Congrès apporte à beaucoup les agréables prémices. Georges DUREAU. iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiaiiiiiiiiitiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinniiiiHiiiaii^i TRAMEL victime d’un accident Un accident qui eut pu avoir des conséquences graves a marqué les scènes de sphérique que René Hervrl a tournées sur la Côte d’Azur pour le grand sérial Aubert « Le Bouif Errant ». Le ballon de 900 m.c. que montaient Tramel et Préjean avait exécuté les manœuvres prévues au scénario quand, en atterrissant, il fut projeté par un coup de vent subit contre un arbre. De la nacelle endommagée Tramel et Préjean purent sortir par leurs propres moyens. Préjean était indemne mais Tramel portait quelques ecchymoses aux bras et aux mains. Il refusa toutefois d’interrompre le travail et, sans se départir de son humeur joyeuse, il tourna, sous la direction d’Hervil, toutes les scènes portées au programme de la journée. Ajoutons pour tranquilliser les nombreux amis et admirateurs de notre grand fantaisiste, que cet accident n’a laissé aucune trace fâcheuse. Mais le verrons-nous à l’écran ?