Ciné-journal (1926)

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4 11 faut récompenser les pionniers de notre industrie et les mettre à Fabri du besoin Depuis plusieurs semaines on a lu ici les très intéressantes chroniques de M. Georges Méliès intitulées: En Marge de l’Histoire du Cinématographe. Un ouvrier de la première heure aura appris à ceux de nos lecteurs qui l’ignoraient, et il aura rappelé à ceux qui auraient pu l’oublier, ce que furent les temps héroïques du Cinéma. Vers 1898 le travail n’était pas taylorisé comme aujourd’hui. M. Georges Méliès l’a dit lui-même : il n’y avait pas de studios, pas de troupes, pas de matériel, pas d’auteurs, pas de scénaristes, pas de décorateurs, encore moins de superviseurs. Cependant il y avait des films. Un seul homme, à lui seul, les réalisait. Si de nombreux témoins n’étaient vivants, on se demanderait si nous ne nous faisions pas l’écho d’une vieille légende ? Mais les faits sont là. Nul ne les conteste et ne les contestera. M. G. Méliès a accompli une œuvre formidable dont nous avons plaisir à le féliciter chaleureusement. Tous ceux qui, aujourd’hui, gagnent de l’argent avec les films, directeurs, producteurs, metteurs en scène, artistes, etc..., le féliciteront également du fond du cœur. Mais est-ce suffisant ? Qu’il nous soit permis de poser deux questions: M. Georges Méliès a-t-il été récompensé comme il le convenait ? M. Georges Méliès, après un labeur acharné de vingt ans, est-il à l’abri du besoin ? Hélas! L’enquête à laquelle nous nous sommes livrés est loin de nous satisfaire. La Chambre Syndicale Française de la Cinématographie a rendu un hommage corporatif à M. Georges Méliès en le nommnt membre d’honneur. Mais un hommage public lui, est dû. Pourquoi, dans les multiples promotions de la Légion d’Honneur, n’avons-nous pas encore trouvé son nom ? Autre chose : M. Georges Méliès n’eut jamais ni société, ni commanditaires, il sacrifia toutes ses ressources à la cinématographie. La guerre le ruina complètement, en l’obligeant à liquider dans des conditions désastreuses. A l’heure actuelle sa situation est même assez précaire. Cet homme, âgé de 65 ans, tient un kiosque de jouets dans une gare parisienne, avec quatorze heures de présence journalière, sans 'excepter ni dimanches, ni fêtes, travail obscur qui lui permet à peine de gagner son pain quotidien. Ne mérite-t-il pas mieux ? Et ne devrait-on pas faire pour lui ce que l’on fait pour les comédiens quittant la scène : organiser dans tous les cinémas de France une représentation à bénéfice. Il nous semble qu’une telle suggestion pourrait être étudiée par le Syndicat Français des Directeurs de Cinématographes, qui trouverait là une belle occasion de manifester sa vitalité et de marquer la reconnaissance des Directeurs de Cinémas Français envers l’un des pionniers de l’Industrie qui les fait vivre. D’autant qu’un tel exemple, d’après les rensei • gnements qui nous ont été fournis, serait vraisem . , : blablement suivi par les Directeurs de Cinémas < des Etats-Unis, car les grands films de Georges Méliès furent à la base de la fortune de la plupart f,i}L des exploitants américains. C’est dire que les conséquences d’un tel geste seraient des plus fécondes, tant pour M. Georges Méliès, que pour le rapprochement sur le terrain commercial de notre Industrie, de deux nations qui se regardent avec des yeux un peu sévères. Espérons que notre appel sera entendu. FAUTEUILS & STRAPONTINS CHAISES DE LOGES RADEAUX, DÉCORS, etc... Etablissements R. Gallay (Anciennement 33, Rue Lantiez, PARIS 17') 141, Rue de Vanves PARIS (14*) Tel : Vaugirard 07-07