Cine-Journal (1926)

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12 L’Homme à PHispano i On connaît le roman mouvementé de Pierre Frondaie, dont la plus grande partie se déroule sur la côte basque. Julien Duvivier n’a rien changé à l’ordonnance du livre et en a fait, si 1 on peut dire, un accompagnement photographique plein de nuances. De la roche du Haldé au pittoresque port Vieux, du Rocher de la Vierge, finement sculpté, à la loge du théâtre, qui nous livre dans son ouverture tout un horizon de mer bleue, du Casino à la grande plage bordée de palaces, pendant tiois semaines avec toute sa troupe, le réalisteur a promené son Hispano toute blanche dans Biarritz. Nous l’avons vu à sa rentrée à Paris, au Studio du Film d’Art, à Neuilly, où il achève de tourner les intérieurs de ce film pour Aubert, dont ce sera l’un des plus somptueux joyaux, la prochaine saison. Duvivier nous dit: « J’ai fait un voyage magnifique — que je qualifierai presque de villégiature — n’était le travail intense que nous avons fourni. J’ai d’abord tourné à Biarritz même, dans tous les endroits sélects de cette ville que le change livre un peu trop aux étrangers : notamment l’hôtel du Grand Palais, le Château basque, le bar basque si connu de Ions les baigneurs. C’est vous dire dans quels endroits de luxe et de plaisir se déroule l’action (pii met aux prises nies héros : Dewalter, 1 homme à l’Hispano, Mérédith Oswild et sa femme lady Stéphane. Mais surtout les extérieurs, poursuite en auto et courses folles, furent pris sur la route de Biarritz à Cambo et dans le parc immense de la villa « Arnaga », mise à notre disposition par son actuel propriétaire, un Brésilien, M. de Costa y Souza. « Arnaga », vous le savez, c’était la propriété d’Edmond Rostand; poète aux grandes envolées lyriques, il avait su s’entourer d’un cadre magni fique. Nous avons retrouvé son souvenir avec piété et n’avons pu voir sans émotion la grande terrasse où il venait s’accouder pour rêver ses rimes empanachées. Notre Hispano toute blanche avait naturellement un immense succès de curiosité auprès des touristes et des Biarrots. Parfois, Georges Galli, le jeune premier, devait dégager sa voiture d’un cercle de cinq cents personnes amusées et intriguées, ce qui ne manquait pas de troubler la prise de vues et d’intimider « l’Homme à l’Hispano », dont ce sont les tout premiers débuts, non pas au volant, mais au cinéma. Rassurez-vous, il n’a aucune mort de piéton sur la conscience et pourtant... nous avons fait des surimpressions à plus de cent à l’heure! Il y eut également des scènes tournées en chemin de fer... Mes interprètes? C’est d’abord Huguette Duflos, dont je n’ai à vanter ni le talent ni la beauté, et qui prête au personnage de lady Stéphane Oswild ses dons de grande comédienne. On verra la blonde artiste dans des toilettes claires et chatoyantes. C’est ensuite Georges Galli, dont je viens de vous parler; sa fougue, sa jeunesse conviennent bien au personnage de Georges Dewalter, être de séduction qui s’approprie la femme de lord Oswild. Ce dernier, c’est Chakatouny, le bel artiste russe qui nous donna, dans « Michel Strogolf », une création saisissante du traître Ivan Ogareff. La figuration nous fut fournie par la foule des élégants baigneurs de la Côte d’Argent. Vous voyez tpie « L’Homme à l’Hispano » est en bonne voie d’achèvement puisque les extérieurs en sont terminés. Encore un mot, pour vous dire que j’ai été admirablement secondé par mes opérateurs E. Pierre et A. Tirard et par tout le personnel si dévoué du Film d’Art. » M. Jul ien Duvivier nous quitte sur ces derniers mots, enfonce son chapeau sur ses yeux afin d’éviter l’éclat des sunligts, met ses mains dans les poches de son sweater et, très calme, très maître de lui, dirige une scène d’intérieur dans la pièce la plus somptueuse de la villa de Dewalter. VENTE & ACHAT DE CINÉMAS GEORGES BRÊMONT Ex-Dr des Nouveautés-Palace de Limoges. Propriétaire du Ciné-Palace de Vitry-le-François Téléphone : PASSY 50-74 9 rue Pergolèse, PAR1S-16' Rappelle à ses nombreux clients et amis que tous les actes de ventes traitées par ses soins sont rédigés par MM. les Officiers ministériels et que l’argent est déposé en leur étude ou en banque. M. BREMONT offre donc le maximum de sécurité à tous ceux qui lui confient leurs affaires