Cine-Journal (1926)

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4 La Fête du Cinéma La Fête du Cinéma organisée par le Syndicat Français des Directeurs de Cinématographes à l’Hôtel Continental, fut, cette année, particulièrement brillante. A vingt heures, le banquet présidé par M. Herriot, ministre de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts et M. Bokanowski, ministre du Commerce, réunissait, on peut le dire, tous les cinématographistes appartenant à toutes les branches d l’Industrie. Les convives étaient près de six cents. Les citer est impossible. Il nous faudrait, en effet, reproduire des pages entières de nos annuaires. Disons cependant qu’on remarquait à la table d’honneur : M. Louis Aubert, président de la Chambre Syndicale Française de la Cinématographie, M. Léon Brézillon, président du Syndicat Français des Directeurs de Cinématographes, M. Charles Burguet, président de la Société des Auteurs de Films, M. J.-L. Croze, président de l’Association de la Presse Cinématographique, M. Léon Riotor, conseiller municipal, MM. Auriol, Escudier, Levasseur, Haudos, parlementaires, M. Léon Gaumont M. Louis Lumière, etc..., etc.... Dans la salle, encore une fois, toute la cinémalographie, depuis M. Georges Méliès, l’ancêtre de nos réalisateurs, jusqu’à M. Marcel Lherbier, le plus récemment venu au Cinéma. ~ De nombreux discours furent prononcés. M. Brézillon prit le premier la parole. Après avoir rendu hommage à M. Louis Lumière et à MM. Herriot et Bokanowski, il exprima l’espoir que le gouvernement, comprenant la valeur de notre art et sa force considérable au point de vue de la propagande, regarderait désormais le cinématographe autrement que comme un instrument producteur de taxes et d’impôts. II adressa ses félicitations aux cinématographistes récemment décorés ou promus dans l’ordre de la Légion* d’Honneur et demanda la croix pour M. Coissac. Il termina en adressant ses remerciements aux collaborateurs du Syndicat Français des Directeurs de Cinématographes et aux bons ouvriers de la Mutuelle du Cinéma. =» M. Louis Aubert, dans une chaleureuse improvisation, fit l’éloge de M. Georges Méliès, le premier dans l’ordre chronologique de nos metteurs en scène et de nos constructeurs de studios. Il rappela qu’il fut le premier réalisateur à l’écran de sujets tels que Faust et que la Vie de Jeanne d’Arc. Il fut interrompu à plusieurs reprises par des tonnerres d’applaudissements, quand il signala (pie Georges Méliès et Charles Pathé furent les premiers qui ouvrirent les portes de l’Amérique aux films français. Un tel travail, a-t-il dit, mérite sa récempense. Et pour M. Louis Aubert, la croix de la Légion d’Honneur décernée à Georges Méliès serait un juste hommage rendu à ses travaux. Une nouvelle ovation salua ses paroles. M M. Arthur Levasseur, député de Paris, prononça quelques mots en tant que président du groupe extraparlementaire du Spectacle. M. Boutillon, président de la Mutuelle du Cinéma, parla ensuite par l’organe de M. Coissac. Le discours de M. Croze fut des plus spirituels. Il demanda à M. Herriot d’entrer à la Société des Auteurs de Films et, pour justifier cette candidature, d’écrire un scénario sur Madame Récamier. Le discours de M. Croze eut un beau succès. Puis on entendit M. Léon Riotor parler du Cinéma éducateur au nom du Conseil municipal de Paris. Enfin, M. Herriot couronna cette série de discours par une de ces allocutions fines et élégantes, dont il a le secret. Il fit l’éloge de M. Louis Lumière, son compatriote. Il promit d’étudier très sérieusement, après les vacances de Pâques, le statut de l’exploitation cinématographique et comme gage de tout l’intérêt qu’il porte à notre industrie, il s’engagea à transmettre, dès le lendemain, à la Grande Chancellerie de la Légion d’Honneur, le dossier de M. G.-M. Coissac. La fête dura toute la nuit. Elle fut des plus animées. M. Louis Aubert en fut l’un des principaux animateurs. Ne vit-on pas, en effet, le sympathique président de la Chambre Syndicale vendre aux enchères des poupées et de menus objets au bénéfice de la Mutuelle du Cinématographe? Une poupée, <pii valait bien 2 francs 50, fut adjugée par lui 500 francs 50 à l’un de nos principaux directeurs de cinématographes. On tourne Miss Helyett. Voici un groupe d’interprètes à l’assaut des pentes du Carrigou. Equipé en guide, Frédo Zorilla. Assises sur la charrette Arlette Genny et Mary Helt. Derrière elles Pierre Hot.