Cine-Journal (1926)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

2 maintes fois constaté que ces deux puissantes formes du spectacle coexistaient sans trouble avec la vie cinématographique. Pas plus que nos exploitations ne gênent les imprésarios de la scène, le théâtre et les palaces d’attractions ne peuvent nous porter de graves préjud.ces. Il se pourrait même que, dans l’équilibre de ces deux modes de divertissement, ce soit le cinéma qui ait le plateau le plus favorable. Le théâtre moderne accuse-t-il une tendance nouvelle qui lui laisse espérer de remporter sur nous une victoire complète? Rien ne permet de le croire. Tout au contraire, les critiques dramatiques un peu sincères constatent avec regret que les oeuvres d’aujourd’hui sont d’une pauvreté lamentable et ne font que reprendre sur des modes nouveaux des airs déjà vieux. L’esprit des auteurs masque à peine la faiblesse des idées et ne réussit pas toujours à sauver la situation. Les grands succès se comptent parmi les productions les moins fortes et l’exemple de No... No... Nanette, est bien là poulie prouver. Quant au côté matériel de la question, les prix excessifs des fauteœls dans presque tous les théâtres écartent la foule ordinaire des spectateurs. Les riches deviennent les seuls clients possibles de nos théâtres parisiens et nul effort ne paraît avoir été tenté pour démocratiser ce genre de spectacles. Je ne vois donc pas danger de mort pour le cméma dans une concurrence triomphante des scènes dramatiques. Alors, de quel mal secret et mortel souffronsnous? Ici, je vois venir René Clair et je, crois entendre sa voix, c’est-à-dire celle de tous les esprits cultivés pour lesquels le cinéma est synonyme de médiocrité et de platitude. Nous mourrons parce que nos metteurs en scène, au lieu de s’élever au dessus des vulgaires scénarios passe-partout, semblent se complaire à flatter la foule des spectateurs dans ce qu’elle incarne de plus sottement sentimental, passionnel ou burlesque. Nous mourrons parce que le public en aura vite assez de ces fadeurs pour midinettes et concierges en rupture de romans feuilletons ou de basses livraisons hebdomadaires. Nous mourrons parce que nous n’aurons pas su faire du cinéma un art nouveau fondé sur la puissance dramatique des scènes visualisées. Savoir, comme dit l’autre! Rien ne semble accuser une moindre faveur du public pour le cinéma qui tend, au contraire, à pénétrer toutes les couches sociales, y compris les milieux intellectuels. Il est de tout évidence qu’il faut à chaque classe des satisfactions dignes d’elles. Nous aurons donc toujours besoin du mélodrame et de la grosse comédie. Mais je veux croire que nous pouvons faire de bons mélos et de plaisantes bouffonneries. Le genre importe moins que la qualité, et c’est à cette qualité que nous devons nous consacrer sans réserve. Nous ne mourrons pas tout de suite si nous savons apporter quelque variété dans nos expressions et quelque beauté dans nos réalisations. Nous sommes déjà manifestement en progrès, surtout de ce côté-ci de l’Atlantique. Je ne crois pas que René Clair conduira notre deuil et je fais des vœux pour lui épargner toute oraison funèbre. On ne meurt pas à trente ans, que diable! Georges DUREAU. llllllllllllllllllljllllli™ R.WEili &n.LAUZiN PRESENTENT . LE COMEDIEN ACROBATE ALS' PUR» « FILM EDUCATIONAL _ TUXEDO COMEDIE Reproduction de l’affiche 120X160 de Picratt en Folie, comique de la série Picratt, distribué par Super-Film. JOHN DANS „ FOLIE L_ EDITION SUPER-FILM J