Ciné-journal (1926)

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de jour en jour pendant 35 ans, de critiquer les premiers pionniers qui avaient tout à faire et à créer eux-mêmes et qui sont d’ailleurs, en grande partie, les auteurs de la plupart des perfectionnements. Mais il est souverainement injuste de chercher à rabaisser ces hommes qui payèrent de leur personne et de leurs deniers et se livrèrent à un travail herculéen pour mettre debout l’industrie cinématographique. Au surplus, les films Méliès ont obtenu un succès ininterrompu dans tous les cinémas du monde, et ce n’est pas ce qu’on peut en dire aujourd’hui (où nécessairement la technique a évolué) qui pourra diminuer le mérite d’un des meilleurs artisans du cinéma. Les films de début de Méliès, dont le Cinéma d’Anvers fait si bon marché, figurent au premier rang de la Cinémathèque de Berlin. Ce n’est pas un mince honneur pour un Français, dont nos ex-ennemis ont, eux, su reconnaître loyalement la haute valeur artistique. Parmi ces films se trouvent: Le Voyage dans la Lune, Barbe Bleue, Cendrillon, simples contes de fées qui n’en eurent pas moins un succès universel en leur temps, et nombre d’autres. Confrère anversois. en écrivant ce que vous avez écrit, vous avez commis plus qu’une injustice...., une mauvaise action. L. D. iiiifniiiimuiTiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii Le Prince Danilo de Monténégro intente un procès à propos d’un film Fils de l’ancien souverain du Monténégro, le prince Danilo, qui vit retiré à Roquebrune, a assigné devant la 1 ro chambre civile une société d’édition de films, la Gaumont-Metro-Goldwyn. Il assure que l’une des productions de cette firme, la Veuve joyeuse, tirée de l’opérette de Franz Lehar, apparaît injurieuse pour son pays, pour la famille royale de Monténégro et pour lui-même, et il demande la saisie de cette oeuvre ainsi que 500.000 francs de dommages-intérêts à titre de provision. M° Paul-Boncour a, à l’audience, exposé les multiples motifs que le prince a de se plaindre. Les épisodes de la Veuve joyeuse, de Lehar, se déroulaient, précise l’avocat, dans un Etat aussi imaginaire que balkanique, la Marsovie. Le film, lui, a pour théâtre un pays qu’on appelle le Montéblanco — le Monténégro, nul n’en saurait douter. Le décor aride est monténégrin et déjà les tribunaux de Yougoslavie l’ont reconnu. Les soldats qu’on voit apparaître portent sur leur képi les initiales H. I., les initiales historiques du Monténégro... La Gaumont-Metro-Golc'iwyn a confié ses intérêts au bâtonnier Henri-Robert, qui s’étonne, lui, de ce procès « que rien ne justifie ». Et le bâtonnier d’offrir au tribunal — c’est la mode — une représentation gratuite du film, après quoi seulement les juges pourront se prononcer en toute connaissance. On ne connaîtra que plus tard la décision prise. ATTENTION AUX REGRATTIERS! Nous ne saurions trop recommander aux directeurs de petits et moyens cinémas de ne pas accepter sans contrôle les offres de programmes qui peuvent leur être faites par des représentants de maisons douteuses, voire souvent par de simples escrocs. Fréquemment, il se produit, en effet, des incidents du genre de celui qu’on vient de nous signaler : Un directeur d’une localité bretonne accepte d’un Monsieur quelconque quinze programmes composés de films appartenant à une maison connue et qui lui ont été soustraits. La bonne foi du directeur en l’espèce étant évidente, l’affaire n’a pas eu de suites graves et, les choses ont pu s’arranger à l’amiable. Mais il n’en est pas moins vrai que le légitime propriétaire de ces programmes aurait pu faire intervenir, s’il l’avait voulu : commissaire de police, procureur de la république, juge d’instruction et amener le directeur sur les bancs de la correctionnelle. Comme dans tous les métiers, il y a dans le cinéma des regrattiers dont l’honnêteté est souvent suspecte. Nous avons assez de maisons sérieuses et cotées en France pour que les directeurs, sous prétexte d’économies illusoires bien souvent, ne s’exposent pas délibérément aux pires ennuis, que Diable ! Nous avons tenu à les mettre en garde. iiiiiiiiiiiiiiiNiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiini Du futurisme en matière de critique cinématographique Après les poètes futuristes, dadaïstes et autres fumistes qui font se pâmer d’aise la gent montparnassienne, allons-nous avoir des critiques de films signées par de fervents adeptes de Marinetti et de Valentine de SaintPoint ? C’est à craindre, hélas ! quand on lit des phrases comme celles-ci : « Il (le metteur en scène) y mit toute sa croyance dans un art plastique et dynamique. » « Ses yeux noyés de langueur (les yeux de la vedette) son corps ondoyant font florès. » What is it ? Réponse S. V. P. « Tout comme on ne pourrait suivre pas à pas le cameraman qui photographie avec une grande habileté artisane ces deux scènes de danses... » Bravo pour la grande habileté artisane ! « On peut aussi émouvoir avec d'autres moyens que des moyens sordides. » Tu parles ! « La richesse et l'organisation seraient-elles parfois tarisseuses de sensibilité et de talent ? Petite gâcheuse, va ! Pour finir qu’appelle-t-on des mises en pages harmonieuses dans un film ? Envoyez-nous un lexique pour nous renseigner ! Merci d’avance.