Cine-Journal (1913)

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6 Année. N° 228 4 Janvier 1913 Ciné ^Journal Organe hebdomadaire de l’Industrie Cinématographique Directeur : G. DDKEAD fiBOHMEMEMTS : FRANCE Un an 10 fr. Le Numéro : 25 cent. Rédaction & Administration 30, Rue Bergère PARIS ÉTRANGER Un an. . . . . . 12 fr. Paraît le Samedi TtLtPHONI 4 £ 1913 ? Des statistiques othcielles qui nous arrivent de tous les pays et de nos plus grandes villes françaises, il résulte très clairement que l’industrie des spectacles cinématographiques a connu, cette année, de magnifiques profits, en augmentation très nette sur les bilans de 1911. Jamais le public n’avait fait telle fête aux guichets de nos directeurs. Jamais son plaisir ne fut aussi vif devant l’écran. Quelles sont les raisons de nos succès et surtout de la continuité de nos succès? Je les voudrais chercher ici sans façon. 1 out d’abord le goût des spectacles en général est profond dans notre monde moderne de plus en plus affiné et d’autant plus épris de distractions qu’il travaille avec plus de fièvre. Du haut en bas Je l’échelle sociale, un même besoin d’oublier les réalités de la vie porte nos contemporains vers les divertissements de tout ordre. Dans les grandes villes, nos Luna-Park et nos Magic-City ne triomphent pas moins que les Music-Halls et les Théâtres, dont les recettes atteignent, cette année, un chiffre jusque-là ignoré. Les matches de boxe et les meetings sportifs, les kermesses, les fêtes foraines, les bals sont également le lieu de rendezvous d une foule trépidante, curieuse d’éprouver des sensations nouvelles et fortes, enfiévrée du délire de voir et de sentir. Dans les villes provinciales, même entraînement, avec plus de modération sans doute et plus d’esprit de classe ou de coterie. Dans les campagnes où le fonds français se découvre merveilleusement clair, le goût du spectacle n’a jamais été plus passionné. Comme il a moins d’occasions de se satisfaire, il s’exprime plus brutalement. Il faut voir la ruée des foules paysannes vers les cirques, les petits théâtres et les cinémas forains aux jours où la fête resplendit. Il faut les entendre rire. Ce sont bien là des gens de notre vieille race si vivement éprise de fictions et de comédies. Donc, à ce peuple ainsi tenaillé par l’amour du spectacle, le cinématographe apporte des satisfactions profondes. Il est le théâtre idéal parce qu’il peut pénétrer partout sans grandes difficultés, pareil