Cine-Journal (1913)

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— 89 FAITES g®AFFICHES R. HEM 48, RUE DE DOUAI PARIS Courrier d’Allemagne Ce que vaut la Solidarité Berlin, le 7 janvier 1913. La campagne énergique menée par les cinématographistes autrichiens contre le nouveau décret du ministre de l’Intérieur n’aura pas été vaine. La veille de l’entrée en vigueur de ces dispositions, le 31 décembre, nos confrères de Vienne annoncèrent à leurs lecteurs, par édition spéciale, la bonne nouvelle que le ministre, se rendant aux représentations unanimes des divers groupes de l’industrie cinématograpbiste, consentait à adoucir sur quelques points les rigueurs de sa réglementation et à donner à certains articles une interprétation plus libérale. Ces quasi concessions visent particulièrement deux points : la question de la censure et l’exclusion des enfants des spectacles cinématographiques. En ce qui concerne le premier point, les cinématographistes obtiennent gain de cause, puisque, conformément à leurs revendications, la censure sera centralisée à Vienne aux mains de la préfecture de police, qui établira pour tous les films des cartes d’autorisation valables sur l’étendue de la monarchie. C’est une grande satisfaction et une réelle sécurité rendues aux fabricants qui, en présence des décisions contradictoires des divers censeurs provinciaux, ne savaient plus à quel saint~se vouer. Quant à l’exclusion des enfants au-dessous de seize ans, si elle n’est point levée, le ministre a du moins expliqué que cette disposition ne s’appliquait pas indifféremment à tous les enfants et que des instructions seraient données aux agents de l’autorité de laisser aux exploitants la faculté d’admettre dans leurs établissements les enfants accompagnés. Certes, ces résultats sont d’humble nature. Il faut pourtant convenir qu’il était difficile d’obtenir davantage à l’heure actuelle. On voit rarement une loi abrogée avant même que d’être entrée en. vigueur. Dans tous les cas, il est incontestable que seule l’action combinée des divers groupes de la branche a réussi à arracher ce commencement de satisfaction. L’administration avoue en quelque sorte que les dispositions de la loi sont contraires aux intérêts de cette industrie qu’elle avait le devoir de réglementer sans lui nuire, et tout porte à croire que si les cinématographistes autrichiens continuent leur campagne méthodique et raisonnée, ils finiront par obtenir des résultats plus appréciables encore. * * * Puisse l’industrie cinématographique allemande suivre cet exemple! Nulle part la cohésion n’est plus nécessaire. Il n’est pas un pays où le cinéma ne soit plus en butte qu’en Allemagne aux attaques des snobs et à l’antipathie des pouvoirs publics. Toutes les tentatives de défense sont vouées à l’insuccès, en raison des dissentiments internes qui nous déchirent. L’imminence même du danger ne fait pas oublier aux groupes ennemis leurs ressentiments. Ils se dévorent, alors que l’adversaire commun est déjà à la porte. A cette heure par exemple où un grave péril menace la sécurité et l’existence même des exploitants, ces derniers sont divisés. De nouveau, le projet visant l’institution en Allemagne d’une concession-licence à accorder selon les besoins locaux et sans laquelle nul ne pourra ouvrir ou exploiter un cinéma-théâtre, est à l’ordre du jour. Le soin d’apprécier si la création ou l’exploitation d’une entreprise cinématographique répond aux besoins locaux étant laissé aux autorités du lieu, on conçoit à quel arbitraire ce projet ouvre la porte. Il semblerait donc logique que tous les exploitants fissent front en un beau mouvement de solidarité professionnelle contre une innovation susceptible de causer la ruine de pas mal d’entre eux. Erreur! La corporation est divisée en deux camps qui se combattent à outrance : les ennemis et les partisans de la concession. Je constate que ces derniers, qui dans leur égoïsme croient voir dans la nécessité d’une licence la fin d’une concurrence gênante, ne sont pas les moins nombreux. Ce sont eux qui fournissent bénévole