Cine-Journal (1913)

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G1 Année. — N° 254 5 Juillet 1913 Ciné=Journal Organe hebdomadaire de l’Industrie Cinématographique Directeur : G. DUREAD flBOHnEMEnTS : fRANCE Un an 10 fr . ETRANGER Un an 12 fr. Le Numéro : 25 cent. Paraît le Samedi Rédaction & Administration 30, Rue Bergère PARIS TÉLÉPHONE Gutenberg : 61-54 LES FILMS HISTORIQUES Vraiment i’actualité étrangère donne parfois à la France de parfaites leçons. J’apprends en effet aujourd’hui, juste à l’heure où nous nous préoccupons de créer à Paris un dépôt d’archives cinématographiques, que les Américains de l’Illinois, un des Etats avancés de la confédération, viennent de donner une valeur officielle à la cinématographie en reconnaissant un « film historique ». Le fait vaut une information. Le gouverneur Dunne, a devant un appareil cinématographique signé solennellement le projet de loi donnant aux femmes de l’Etat le droit de vote. Aux côtés du gouverneur se trouvaient sa femme et les citoyennes qui s’étaient occupées activement de faire réussir le projet. Pour compléter ce film historique, il a été décidé que ces femmes iraient toutes lundi au Sénat de l fllinois où un film d’ensemble sera pris. Les suffragettes emploieront ces films comme moyen de propagande dans les Etats de l’Union qui n ont pas encore cédé aux réclamations féminines. Retenons seulement deux choses dans cette curieuse innovation. D’abord, en associant le cinématogra phe à r une des plus importantes manifestations de la vie civique de l’Etat, le gouverneur Dunne en consacre les mérites, ce qui n’est pas une mince affaire dans le temps que tous les gouvernements le poursuivent de vaines tracasseries ou le vilipendent sans raisons. Jadis,, nos rois avaient toujours près d’eux quelque historiographe payé pour voir et noter leurs gestes évidemment héroïques. Aujourd’hui les hommes publics s’adressent, pour écrire leur histoire avantageuse, à certaine presse obligée à l’obligeance de même que certains peintres de l’Institut dressent entre les quatre lignes d’un cadre d’or les grandes figures de l’Etat. Ne nous en indignons pas. C’est une façon bien innocente de glorifier le présent, car il reste toujours assez de détracteurs zélés, de l’autre côté de la barricade. Mais en priant les cinématographistes de fixer sur le film un événement qui marque une date solennelle dans la vie d’une nation, le gouverneur de l’Illinois s’est montré tout à la fois très moderne et très avisé. Il rend le plus bel hommage au cinéma qui se classe ainsi par une volonté officielle au rang des historiens, des peintres et des journalistes, rang que