Cine-Journal (1913)

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— 49 — Nouvelles d’Amérique (De notre correspondant particulier) Les parasites du cinéma et l'avenir. — ■ Toute industrie, y compris le cinématographe, a son cortège de plagiaires et de parasites. Il n’y a que demi mal lorsque le plagiat tombe sous le coup de la loi et que les tribunaux peuvent mettre fin à une compétition illégale. Mais, malheureusement, la preuve légale du dommage n’est pas toujours possible. Dans bien des cas, la preuve morale existe seule : le travail du parasite est évident, mais on ne peut rien faire pour l’empêcher. Cet état de choses nuit à toute l’industrie cinématographique et n’est qu'une source de pertes et d’ennuis pour les directeurs. Il s’ensuit qu’un fabricant expert et bien coté doit avoir peur de filmer, par exemple, l’œuvre d’un grand classique. Il lui faut dépenser à cet effet trop d’argent et de temps. Lorsque le sujet commence à être ébruité, le plagiaire, le parasite et le « pirate » apparaissent sur la scène. Le vrai créateur perd ainsi le bénéfice de son gros effort et renonce, découragé, à produire des films de premier ordre. Or, les chefs-d’œuvre classiques qui ont été représentés depuis deux ou trois ans, pour la joie du public, ont amené au cinéma de nombreux amateurs, en donnant aux meilleurs esprits cette conviction que le cinéma est beaucoup plus qu’un amusement pour les masses. Les productions inférieures ne peuvent que porter atteinte à cette réputation si difficilement acquise. Le public veut être servi honnêtement et, à ce mauvais jeu, le nombre des spectateurs mécontents augmente et augmen tera sans cesse. Voici un exemple : il existe deux versions de l’Enfer du Dante, l’une excellente, l’autre détestable. Le spectateur qui aura vu la mauvaise sera tenté de généraliser et de reprocher à toute l’industrie cinématographique les méfaits d’un seul. Au contraire, celui qui aura vu le bon film sera converti à la foi cinématographique et en convertira d’autres. C’est un axiome antique pour les gens de théâtre de dire : <( Le public doit rentrer chez lui en riant. » D’habitude les directeurs en tiennent compte, sauf ceux de quelques ciné-théâtres de New-York où l’on représente en dernier lieu le film horrifique intitulé : a l’Inquisition espagnole ». Ce procédé qui consiste à renvoyer le public avec de mauvais rêves est particulièrement mauvais pour les enfants qui reverront en pleine nuit les malheureux roués et tenaillés de l’écran. Ce sujet se justifie en tant que film, mais il convient de ne pas le donner à la fin d une représentation. Certes, si l’on compare les bénéfices réalisés par le film éducatif avec ceux, incertains et précaires, du film dramatique, on ne peut hésiter à conclure. L’élévation et la perfection des grands sujets éducatifs exigent une grosse dépense d’argent et l’attention constante d’hommes compétents et pleins de foi. Lentement, mais sûrement, le jour approche où le producteur avisé et l’éducateur pratique s’associeront fraternellement en vue du progrès de l’instruction par le cinéma. Les vrais pionniers de l’art cinématographique prendront alors leur revanche. Aucun pays du monde ne voudra s’opposer à cette nécessité éducative. (Moving Picture World.) O hispano-films Directeurs : MARRO ET DANOS M M M GRANDE MARQUE =ESPAGNOLE= BARCELONA. » Craywincfeel, 20, S. G. PARIS. 14, Rue Bachaumont