Cine-Journal (Jul-Aug 1914)

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21 QUELQUES CONSEILS sur la prise des vues fixes et sur la mise au point La prise des vues fixes constitue une branche importante du travail de l’opérateur de prise de vues. En effet, avec la surproduction actuelle, chaque éditeur cherche à présenter ses films dans les meilleures conditions possibles, et pour cela on distribue aux clients des quantités d’affiches, brochures et photographies. Comme ces photographies ont pour but de donner aux clients une idée de la qualité du film, il est essentiel qu’elles soient exécutées d’une façon impecable. Dans la plupart des cas on fait des photographies 13x18 ou 18x24, mais il nous semble que l’on n’a jamais encore étudié les conditions nécessaires pour l’obtention d’une photographie fixe qui soit l’équivalent de la scène cinématographiée. Rappelons d’abord que les appareils cinématographiques possèdent des objectifs de foyer généralement long. On emploie, en effoyer généralement longs. On emploie, en effet, à de rares exceptions près, des objectfs de 50 de foyer. Par conséquent, la longueur focale est environ le double de la largeur de l’image. Il n’en est pas de même en photographie : généralement on prend des objectifs dont la longueur focale n’excède pas la diagonale de l’image. La conséquence de cet état de choses est une perspective fausse dans les vues fixes, qui se traduit par des premiers plans exagérés et des arrière-plans rapetissés. Dans les vues ciném.atographiques, par suite du foyer relativement long, la perspective est beaucoup plus naturelle. Il serait désirable d’avoir pour les vues fixes le même champ que pour le film. De cette façon, l’on pourrait placer les deux appareils côte à côte, et les deux images seraient identiques comme champ et comme perspective. Le mode opératoire actuel est totalement faux. Aves un appareil 1 3 X 1 8 on prend un objectif de 18-21 cm. de foyer. Comme l’angle embrassé par l’objectif est plus grand que le champ du cinéma, on est obligé de s’approcher des décors pour ne pas avoir de découvertes latérales. On obtient de cette façon une vue tassée dans laquelle les personnages ont une grandeur exagérée par rapport aux arrière-plans. Une autre difficulté que l’on rencontre dans la prise des vues fixes est la question de la mise au point. A cause de la petitesse de l’image, les objectifs de cinéma possèdent une grande profondeur de champ, qui permet d’avoir nets des premiers plans rapprochés et des fonds assez éloignés. Il n’en est pas de même pour les vues fixes. Ici, à cause de la longueur du foyer, on ne dispose que d un chanmp net relativement restreint. On est donc obligé, pour cette raison, de grouper presque tous les personnages sur un même plan, ce qui augmente encore la sensation de tassement qui ne se rencontre pas dans le film. Nous allons prendre un exemple réel. En mettant au point avec un objectif de cinéma ouvert à f. : 4,5 sur un objet situé à 6 mètres, nous avons un champ net qui s’étend de 3"' 85 jusqu’à 1 3 mètres. Si nous prenons un objectif de 21 cm., même en le diaphragmant à f. : 11, la netteté s’étend de 5"' 25 à 7 mètres. C’est notoirement insuffisant, dans la majorité des cas. Si nous voulons remédier au premier inconvénient — angle trop grand — en prenant un objectif de foyer égal au double de la largeur de la plaque (dans l’espèce 36 cm., puisque notre plaque a 1 8 cm. de largeur) , nous diminuerons encore la profondeur de champ. Il ne nous est plus possible de mettre au point sur plus d’un plan à la fois. Ce remède ne vaut donc rien. Quel est donc le remède qu’il faut employer? Nous avons déjà dit plus haut, et tout le monde le sait, que la profondeur de champ augmente avec la diminution de la longueur focale. Faisons donc des petites photographies très nettes et agrandissons-les. Quelques lecteurs pourront se dire : mais puisque l’image du film est nette sur l’écran, malgré l’agrandissement considérable qu’on lui fait subir, pourquoi ne pas faire des agrandissements avec cette image toute prête. A ceci nous répondrons : la projection du plan parait nette parce qu’elle est regardée à une distance relativement grande. Ainsi une projection de 2 mètres de largeur paraît nette quand on l’examine à une distance moyenne de 1 0 mètres. Si nous agrandissons un film en 13x18 il faudrait l’examiner à un mètre environ pour qu’il paraisse net. On peut voir à la devanture d’un cinéma des grands boulevards des images d’actualité obtenues d’après les films. Ces images regardées à une certaine distance paraissent nettes, mais si l’on approche à 50 centimètres seulement, elles sont très floues. Les photographies 1 3 X | 8 destinées à l’illustration des notices, journaux, doivent être nettes,