Cine-Journal (Jul-Aug 1914)

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de 1^ M. Rémy FEYS Un deuil cruel a frappé cette semaine l’industrie cinématographique française : notre ami M. Rémy Feys, dont la popularité dépassait le cadre habituel de la vie lilloise, est mort mardi dernier 6 juillet, à Lille, à l'âge de 48 ans. Remy Feys était une des plus sympathiques figures de notre monde cinématographique dans le Nord. Tous les directeurs le connaissaient et l’aimaient pour l’aménité de son caractère, la rondeur de son esprit et l’extraordinaire vitalité qu’il répandait autour de lui. C’était, au demeurant, un excellent homme d’affaires doublé d’un parfait honnête homme. Ancien directeur de cinéma à Lille, il dirigeait depuis de longues années l’agence régionale des Etablissements Gaumont dans le Nord. Au cours de ces délicates fonctions dans lesquelles les siens le secondaient avec zèle, Rémy Feys s’était acquis toutes les amitiés. Désigné par ses collègues, il avait longtemps siégé à la présidence d’un Syndicat professionnel et tout récemment encore, la confiance de tous les ciné mato graphistes du Nord et du Pas-de-Calais l’avait porté, avec M. Médard Carré, à la présidence d’honneur du Syndicat de l’industrie cinématographique créé à Lille il y a quelques jours. Notre pauvre ami se faisait une joie d’assister au banquet enthousiaste qui salua le 1 0 juin dernier, l’élection de M. Salembier. Il ne put, hélas, être des nôtres. Le mal qui devait l’emporter le cloua terriblement sur le lit et je me souviens avec chagrin de la visite que les délégués de Paris lui firent ce jour-là. La mort que nous sentions inévitable n’a pas été longue à venir. Rémy Feys, malgré sa prodigieuse résistance, est vaincu par la douleur : mais son souvenir vivra longtemps dans la mémoire de tous ses collègues français, dont il égaya si souvent les agapes corporatives. Puisse sa famille trouver dans ce concours de sympathie générale un adoucissement à sa grande douleur! G. D.