Cine-Journal (Jul-Aug 1914)

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6 Discours de M. COSTIL Directeur commercial des Etablissements GAUMONT Messieurs, Je viens ici remplir un double et pénible devoir : Au nom des Etablissements Gaumont, que j’ai l’honneur de représenter, je tiens à saluer une dernière fois un des meilleurs et des plus ardents collaborateurs de notre Société. Il tombe en pleine force, fauché par une maladie impitoyable et que son courage seul lui permit de supporter vaillamment. Il tombe au moment rrême où la fortune lui souriait, où, après vingt ans de labeur acharné, il pouvait, à juste titre, SP montrer fier de la situation acquise et considérer l’avenir avec tranquillité. Il tombe à l’heure enfin, où il venait d’acquérir la maison qu’il convoitait depuis plusieurs années, et dont, ces derniers jours encore, il réglait à l’avance les plans de transformation. Même aux heures de souffrances les plus pénibles, Rémy Feys ne pouvait pas admettre que la maladie put, un jour, avoir raison de sa piodigieuse activité... Et maintenant, c’est à l’ami que je parle, mon cher Rémy, qui fus le plus loyal, le plus entraînant, le meilleur des compagnons. Dans cette vie d’affaires, où l’âpreté de la h tte n’engendre parfois que des sentiments d’égoïsme et de jalousie, c’était une joie pour nous de pouvoir rencontrer cette physionomie souriante et saine, de pouvoir sentir en face de SOI un homme dont la seule pensée n’était que de créer du plaisir pour ceux qui l’approchaient Pourquoi la mort est-elle venue choisir cet homme qui ne répandait que le bien et pouvait er faire tellement encore... Ma s, pour l’épouse qui pleure, pour le fils qui reste là, raidi par la douleur et uniquement soutenu par l’affection de tous, peut^l être un spectacle plus consolant que cette affluence devant une bière, et ce dernier salut df tous ceux qui l’ont connu et aimé. A.dieu, Rémy, toi qui avais cent fois la vie de nous tous, tu pars cependant le premier, par une terrible ironie du sort! Mais sois assuré que ton souvenir subsistera et lorsque ceux qui ne t’ont pas connu viendront nous demander : a Quel était Rémy Feys? », nous pourrons leur répondre : « C’était un brave homme. » Discours deM. Médard CARRÉ President d’honneur du Syndicat de l’Industrie Cinématographique du Nord et du Pas-de-Calais Mesdames, Messieurs, Je ne saurais laisser cette tombe si prématurément ouverte sans venir dire un dernier adieu à mon ami de longue date, à Rémy Feys. La nouvelle de sa mort nous a consternés, car pour tous ceux qui ont eu le bonheur de l’approcher, il fut un véritable et sincère ami. Rémy Feys fut aussi, dans toute l’acception du mot, un grand travailleur. Il sut par son énergie et son esprit d’initiative se créer une situation, et c’est à la fleur de l’âge qu’il est malheureusement emporté, non sans avoir enduré de cruelles souffrances. Certes, Messieurs, le Syndicat des Directeurs du Nord et du Pas-de-Calais, l’Industrie du film tout entière font en lui une grande perte. Je suis certain d’être l’interprète de tous en disant à Rémy Feys tout le chagrin que sa mort nous cause et les regrets sincères que nous en éprouvons. Mon cher Rémy, au nom de tous, en mon rom, adieu! adieu! * Discours de Mr GOULET ^Directeur du “Cinéma Moderne”, à Liévin. M es amis du Pas-de-Calais m’ont demandé de dire quelques mots d’adieu à notre ancien collègue, à notre bon ami Rémy Feys. Je les remercie du douloureux honneur qu’ils me font et j’accepte, car cela me permettra de rendre un dernier et sympathique hommage à celui que nous pleurons tous. Comme la plupart d’entre nous, il descendit dans la mine meurtrière. Il connut nos labeurs, souffrit de nos misères. Et lorsque, dans nos heures de désespoir, nous pouvions serrer sa main loyale, cela était pour nous un précieux encouragement. Sa réussite n’était enviée par personne. Chaque fois que l’un d’entre nous le rencontrait, cela nous rappelait que d’un humble mineur au visage noirci par le charbon, on pouvait faire le Directeur d’une importante maison. Rémy fut notre Président dévoué. Il aurait voulu voir l’union générale des membres de