Cine-Journal (Jul-Aug 1914)

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96 — cinématographique la direction artistique des « Nouveautés », de Montréal. Que fait M. Albert Gariépy, l’actif président de l’International Moving Picture Manufacturing C°, de Montréal, dont le but fort louable d’ailleurs était d’éditer des films essentiellement canadiens? Serait-il réduit à louer et faire l’éloge des diverses marques Y ankes qui inondent le marché canadien? La censure canadienne. Le Bureau de la Censure de la province de Québec vient de publier son premier rapport : Voici ce rapport : « Le Bureau de Censure des vues animées est entré en fonctions le C mars 1913. L’organisation du bureau a été faite en mars et avril. Le 1 5 avril, a commencé l’examen des films. Au C mai 1913, la loi de la censure a pris vigueur. Jusqu’au mai 1914, « Ont été examinés : Sujets, 9.853. Bandes de 1.000 pieds, 1 1.241, soit 1 1.241.000 pieds. « Ont été approuvés en entier : sujets, 8.986. Bandes de 1.000 pieds, 9.399, soit 9.399.000 pieds. « Ont été approuvés avec modifications sujets, 506. Nombre de coupures, 1.656., représentant 33.528 pieds. Bandes de 1.000 pieds, 1.261. <( Ont été rejetés en entier : sujets, 361. Bandes de 1.000 pieds, 581, soit 581.000 pieds. « Les motifs les plus fréquents de rejet ont été l’immoralité des sujets représentés, la violence, l’usage des armes à feu, la parodie des mystères ou des ministres de la religion, la vulgarité, les scènes anti-patriotiques, la représentation de crimes contemporains, les aventures romanesques trop suggestives, la traite des blanches, la mise en scène des mystères de la Passion et des personnages bibliques pour films commerciales, et toutes scènes de nature à suggérer le mal chez les enfants. « L’établissement des bureaux de censure a considérablement amélioré les spectacles cinématographiques, en éliminatnt plusieurs sujets, les uns d’une moralité douteuse et les autres franchement immoraux, voire même obcènes. Les manufacturiers et les artistes ont dû comprendre la leçon, car les vues récentes sont plus convenables, les attitudes plus décentes et les sujets traités moins scabreux. <( Ces vues brutales de l’Ouest, remplis de meurtres, de vols et de brigandage ont consi dérablement diminué. C’étaient celles qui étaient les plus désastreuses pour les enfants, dont l’imagination sensible se peuplait de dangereux fantômes. « Le respect du sentiment canadien se manifeste mieux dans les vues de provenance américaine, et rapparition du drapeau étoilé, à temps et à contre-temps, est beaucoup plus rare. « Plusieurs sujets, et non des moindres, n’ont pas été soumis au bureau de censure, ni par conséquent exhibés dans la province, car leur nature même rendait certain leur rejet par tout bureau de censure, tels que les grands films reproduisant sur la toile les scènes des mauvais romans. Malgré cela, on a cru devoir tenter de faire approuver des films comme les Mystères de Paris, d’Eugène Sue; Sapho, de Daudet, et quelques autres. <( Il est arrivé que des manufacturiers ou leurs agents ont critiqué les décisions du bureau de censure. Pour eux, le motif d’intérêt peut expliquer leur attitude. Chaque sujet cond’aminé est une perte pour eux. Les films coûtent 10 c. le pied, soit -$100.00 par bande de 1.000. Durant l’année, 581 bandes de 1.000 pieds ont été rejetées en entier. Ce qui représente 581.000 pieds. De plus, 33.528 P eds ont été éliminés de sujets autorisés, avec ces éliminations, qui ne leur sont pas remis, mais qui restent dans les archives du bureau de censure. C’est pour les compagnies une question sérieuse, et le bureau de censure, tout en faisant son devoir pour sauvegarder la moralité publique, ne peut ne pas tenir compte de ces circonstances. Car il ne s’agit pas de tuer l’industrie des vues animées, mais de la diriger. Elle a du bon en somme, et elle est de jour en jour plus nécesaire à notre civilisation. Elle procure au pauvre un amusement salutaire et arrache bien des victimes à l’alcool. (( Le bureau de censure est apte à se tromper, comme tout ce qui est humain, dans l’exercice de ses difficiles devoirs. » Abonnez=Vous AU Ciné‘ Journal ! I C’est votre intérêt.