Cine-Journal (Jul-Aug 1914)

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7» Année. — N* 309 25 Juillet 1914 Ciné’‘Joumaî Organe hebdomadaire de l’Industrie Cinématographique Directeur : G. DOREAO flBOnriEMEHTS : FRANCE Un an 10 fp. • ETRANGER Un an 12 fr. Le Numéro : 25 cent. Parait le Samedi Rédaction & Administratioi 30, Rue Bergère P^IS TÉLÉPHONE Gutenberg : 61-64 Pour la Liberté de la Presse Cinématographique Le procès de Mme Caillaux qui se juge passionnément devant la Cour d'assises, depuis lundi dernier, met en merveilleuse évidence les droits vraiment illimités de la presse. Jamais le privilège de tout dire ne s’affirma plus fortement dans notre pays. Il passe toute raison. Devant lui s’effacent les intérêts les plus respectables et le seuil du foyer, voire les discrétions de l’alcôve, ne sont que de menues barrières dès qu’il paraît. je ne m’en plaindrais pas. Rien ne m’est plus cher que la liberté de la presse, seule garantie de la Société contre tous les arbitraires, contre toutes les violences du pouvoir et de l’argent. Mais il m’est douloureux de constater que, par une limitation quelque peu effrontée, cette libre disposition de la parole et de l’écriture reste le monopole des assemblées publiques ou des journaux. Nos bons confrères delà presse d’autrefois, je veux dire ceux qui « faisaient l’article » selon leur conscience ou leurs opinions du moment, ont déjà cédé la place aux sténographes et aux photographes, souverains maîtres de l’heure présente. Il paraît que nous n’avons plus le temps de lire. Est-ce une raison pour que le compte-rendu in extenso littérale ment sténographique s’étale et déborde sur les colonnes des tri-quotidiens ? Est-ce une raison pour que la pensée critique de quelques hommes s’évanouisse comme une vague fumée dans le fatras des informations « mécaniques » ? On peut regretter cette passion de jadis qui soulignait la vie politique et jetait des clartés fulgurantes dans les batailles d’il y a vingt ans. Tout a changé. Ne récriminons pas: c’est le progrès et nous vivons aujourd’hui à l’époque du document. Mais, puisqu’il en est ainsi, je demande que la cinématographie jouisse de tous les droits actuellement reconnus à la presse. Il est, en effet, inadmissible que les quotidiens et les magazines périodiques publient, sans être inquiétés, les confidences les plus intimes de nos contemporains, les photographies les plus suggestives et souvent les plus indiscrètes, les lettres d’amour et les contrats commerciaux des personnalités à qui passent, au jour le jour, sur la scène parisienne — alors que le film, expression nouvelle de l’information moderne, se voit presque toujours refusé ces libertés. La presse doit être libre pour tous ses représentants. Or, le cinématographe est devenu par la force des choses l’instrument