Cine-Journal (Jul-Aug 1914)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

— 17 La Cinématographie et le "Noble Art ” Le Suprême Arbitre de la parpeuse Rencontre Georges CarpentierGupboat Sn^itb lut le Cipén^a Le match Carpentier-Gunboat Smith qui vient de se disputer à l’Olympia de Londres, va me procurer aujourd’hui l’occasion, assez rare d’ailleurs, de rappeler à mes confrères sportifs que Je cinématographe existe depuis de longues années, qu’il rend des services éminents, et dernier record, il vient d’être, dans cette fameuse rencontre l’arbitre suprême, qui remit tout au po'int, en donnant indiscutablement et avec la dernière élégance, la décision à notre champion national qui, de ce fait, heureux entre tous, encaisse la jolie somme de 100.000 francs. A la suite de la rencontre, de nombreux comptes rendus, tous plus ou moins exacts, ont été publiés par la presse mondiale donnant le résultat brutal de ce match sensationnel qui, pendant huit jours durant, attira l’attention de l’univers sportif tout entier. Des enseignements en ont été dégagés par ceux qui suivirent de près les péripéties de la bataille, mais tant de contingences entraient en ligne de compte, et tant d’opinions dissemblables se sont fait jour même parmi les spectateurs sur les incidents de cette soirée inoubliable qu’il nous appartient de rappeler à tous Iles « supporters fanatiques de chaque adversaire » que les irrégularités qui faussèrent ce grand combat ne furent redressées que par le cinématographe,, et qu’il a été le seul à proclamer la vérité. Comment en pouvait-il être autrement? * Dans les phases marquantes d’une telle rencontre, dont les épisodes ont déjà fait couler des flots d’encre et en feront vraisemblablement verser pas mal encore, tous ceux qui furent chargés de donner une appréciation se trouvèrent aux prises avec une succession d’événements tellement précipités que la plus élémentaire sagesse leur commandait de ne pas se targuer d’infaillibilité et de comprendre que le plus clair de leur devoir consistait à enregistrer ce qu’ils croyaient avoir vu et cela sans le moindre parti-pris. L’on sait qu’il n’en fut point ainsi. Certains déclarèrent qu’ils étaient en possession d’un cliché photographique pris exactement au moment où Carpentier glissait à terre, ce qui donnait la preuve irréfutable de la victoire et de la disqualification justifiée de Gunboat Smith. D’autres prétendaient avoir pris Gunboat Smith à 1 instant même où d’un formidable swing, il expédiait Carpentier pour le compte. Certaines de ces photos furent publiées, mais naturellement elles ne pouvaient rien prouver du tout. Malgré la vitesse obtenue pour impressionner un cliché, ce dernier ne fixe que le geste, et en l’occurrence il ne permettait pas de démontrer que Carpentier avait glissé ou qu’il fût expédié à terre sur un coup dur de Smith. Il en était de même lorsque Smith fut knockdown au quatrième round, une photographie pouvait montrer l’Américain à terre, mais ne pouvait prouver que son adversaire l’y avait envoyé. * Au cours du banquet qui fêtait la victoire de Carpentier, à l’Hôtel Métropole, un événement sensationnel se produisit. Vers minuit et demi M. Hulls qui avait été le chronométreur de la rencontre, est venu déclarer spontanément que M. Corri, J’arbitre, avait mal interprété son coup de sonnette au quatrième round. M. Hulls avait sonné pour le Hnock-out et non pour Ja fin du round, comme M. Corri l’a cru. Dans l’esprit du chronométreur, Gunboat Smith était donc mis knock-out, dans celui de M. Corri, le combat devait continuer. Voyez quelle faute inconcevable, quelle irrégularité dans un arbitrage de cette sorte. Mais voici le cinéma qui remet tout au point et qui démontre péremptoirement sa qualité, son intransigeance et sa haute valeur scientifique. Vers deux heures et demie du matin, 'les principaux organisateurs et intéressés, allèrent voir le film de la rencontre à l’usine de la Société <( Eclipse » à Londres et voici leur déclaration : a Nous avons pu compter à Gunboat douze secondes de knock-out au lieu de huit primitivement annoncées. Ces douze secondes se transforment du reste en réalité en 1 4 secondes, puisque pour des raisons techniques la bande