Cine-Journal (Jul-Aug 1914)

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25 — PRIX DE L’EXPOSITION DE 1889 M. Léon GAUMONT, Lauréat du Prix pour 1913 Rapport prononcé au nom de la Commission par M. E. WALLON Aux termes de la fondation, le Prix de 1 Exposition doit être décerné « à la personne de nationalité française qui aura contribué, dans la plus large part aux progrès de la Photographie ». Votre Commission a estimé que nul progrès, accompli au cours de ces dernières années, ne pouvait être mis en parallèle avec la réalisation de la projection cinématographique en couleurs naturelles; elle a donc, d’un accord unanime, désigné, comime titulaire du prix pour 1913, M. Léon Gaumont. Il ne lui a pas paru, tellement ce choix s imposait à elle, qu’elle pût en être détournée par l’attribution déjà faite à notre collègue, cette année même, de la Médaille Janssen. Aussi bien a-t-elle pensé qu’il y avait là une occasion excellente d’honorer, en même temps que leur chef, tous ceux qui ont eu part à la tâche et contribué au succès. D’ordinaire les rapporteurs de vos Commissions s’attachent, pour justifier les décisions qu elles ont prises ou les propositions qu’elles vous soumettent, à mettre en valeur les titres du lauréat. Je n’ai pas cru nécessaire de vous exposer, surtout après M. Monpillard, les titres de M. Gaumont : louer l’œuvre m’a paru plus utile que de louanger l’ouvrier; celui-ci, d’ailleurs, j’en suis sûr, préférera cette façon de faire. Mais, pour louer l’œuvre, suffit-il d’en célébrer l’aboutissement et ne vaut-il pas mieux en suivre, brièvement, la genèse, je veux dire examiner les conditions où se posait le problème, les difficultés qu’il comportait, les voies qui s’offraient pour surmonter ou pour tourner ces obstacles, les motifs enfin qui ont dû déterminer notre collègue à choisir, parmi ces chemins divers, celui qu’il a choisi? Ceci pourrait être le programme d’une conférence? Ce n’est pourtant pas une conférence que j’entends faire : m’abstenant d’entrer dans le détail de discuss’ons savantes, ou techniques, je m efforcerai d’être simple, et m’engage à n’être pas long. En l’espèce, le problème était double, en quelque sorte : économique en même temps que scientifique, plus économique, peut-être, que scientifique. C’est qu’on ne jugeait pas suffisante une solution de laboratoire. SI je puis d're, mais qu’on voulait arriver à une solution industrielle; chose très différente, et singulièrement plus malaisée. Il fallait en outre aller vite, si l’on voulait assurer à la Photograpihe française cette nouvelle victoire : d’autres, déjà, s’efforçaient d’atteindre le but, ét s’attarder à des recherches qui n’étaient pas indispensables, c’était risquer de se laisser devancer. Il s’imposait donc d’utiliser les résultats acquis; et, tout d’abord, de s’adresser pour la reproduction photographique des couleurs naturelles, à une méthode qui eût fait ses preuves. Entre la direcle et l'indirecte, on ne pouvait hésiter à choisir la seconde; et, parmi les formes diverses qu’avait proposées pour l’application du procédé trichrome son éminent inventeur, L. Ducos du Hauron, celle qui consiste à superposer sur l’écran trois projections monochromes s’indiquait pour diverses raisons comme celle qu’fl fallait adopter. Etait-il possible de la simplifier? Oui, si l’on voulait se satisfaire d’une solution incomplète et imparfaite : en divisant le spectre en deux régions seulement, c’est-à-dire en se bornant à deux couleurs complémentaires, on pouvait obtenir des résultats fort intéressants, surtout en s’aidant d’un artifice pour enrichir la gamme des tons. Ce que donne cette méthode simplifiée, avec 'le vert et le rouge comme couleurs primaires et, dans l’intervalle des projections monochromes, une illumination uniforme de l’écran par de la lumière bleue, vous l’avez vu, certaineiment, et vous avez pu, à juste titre, l’admirer. Mais vous n’avez pas manqué d’observer que la série des teintes présentait des lacunes : pour l’avoir complète, il n’est pas de moyen plus simple que le moyen préconisé par Ducos du Hauron, c’est-à-dire le partage des radiations spectrales entre trois couleurs primaires, dont chacune est complémentaire de la somme des deux autres ; rouge orangé, vert et violet. Et comme M. Gaumont ne voulait pas se satisfaire d’une solution imparfaite, il a, dès l’abord, accepté l’obligation des trois images monochroi.Ties. Ces images, si l’on veut éviter, à la projection qui doit ici se faire rapidement et sans