Cine-Journal (Jul-Aug 1914)

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— 49 — DV THÉÂTRE AV CINÉMA V La Censure (Suite) Et imaintenant abordons de front une question particulièrement intéressante et qui creuse un précipice entre le Théâtre et le Cinéma; je veux parler de la censure. On sait que depuis longtemps en France, étant donné les services qu’elle avait rendus. Dame Anastasie a du ranger ses ciseaux et aller planter ses choux. Les spectateurs moins bêtes qu’on ne se l’imagine, vont aux spectacles qui leur conviennent. Ceux qui préfèrent Vierge outragée ou l’Ecole des Vierges au Prince Charmant ou à la Belle Aventure, ont le droit d’y aller. Ils savent bien entendu qu’il est préférable de ne pas y emmener sa fille, son fils et même sa femme. i Fort de ce vieil adage que chacun prend son plaisir où il le trouve, il est absolument ridicule et inepte de vouloir supprimer tel ou tel spectacle, à moins, bien entendu, qu’il y ait scandale. Or, ce cas se produit bien rarement. Depuis que la censure est abolie en France, je ne connais qu’un seul exemple : Il y a cinq ou SIX ans, une pantomime d’une certaine audace jouée par deux femmes qui avaient, à juste titre, défrayé la chronique scandaleuse, fut interdite par ordre du préfet de police, qui était alors M. Lépine, et ce fut bien fait. Certains directeurs, en effet, cherchent particulièrement à attirer le public en engageant les héros d’affaires scandaleuses. N’avons-nous pas eu Quadranstein, le jeune détective de (( 1 Affaire du Collier ». Son exhibition fut d’ailleurs piteuse. En ce moment nous voyons dans un musichall des Champs-Elysées, Mrs Thaw, l’héroïne d’un crime qui fit quelque bruit dans le monde. A quoi peuvent bien servir ces présentations qui sont plutôt lamentables. Aucune n’a remporté un quelconque succès. Il n’en est pas moins vrai que les directeurs sont à l’affût de semblables attractions et n’hésitent pas à payer fort cher les personnalités que le hasard a mis ainsi en vedette. Et bien souvent ces exhibitions sont des prétextes à des danses nues ou à des dialogues d une certaine liberté qui sont faits pour montrer le soi-disant talent des grandes vedettes. Au cinéma rien de tel. Les directeurs de nos salles cinématographiques mettent tout en œuvre pour satisfaire leur clientèle et il faut voir avec quel soin jaloux ils choisissent leur programme pour comprendre que jamais il ne chercherait le moindre scandale capable d’effrayer quelques familles. Tout ce que le Cinéma peut faire, c’est de nous montrer, tels qu’ils se sont passés, les événements mondiaux; il leur arrivera donc de présenter Mrs Thaw, mais nous la verrons se promenant à la ville et ne se livrant à aucune exhibition. Et puisque l’affaire Caillaux revient à l’ordre du jour, de quel droit arbitraire a-t-on interdit aux cinémas de montrer la tête de l’ancien président du Conseil et celle du regretté directeur du Figaro. M. Caillaux avait sans doute peur de la foule de Paris. Il n’était pas à Mamers et il aurait pu s’en rendre compte. Mais il n’en est pas moins vrai que c’est une mesure préventive et absolument arbitraire dont le désormais célèbre financier a bénéficié. Si le public avait causé un scandale quel MAISON DL COMMERCE A. TALDIKIN & C" ■■■■■■■■■■■■■■■a EDITION DE FILMS CINÉMA TOGRA PHI^UES BUREAU PRINCIPAL : MOSCOU, Twerskaïa 21, RUSSIE