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Un Perfectionnement
Il paraît que de nouvelles recherches, qui sont sur le point d’aboutir, vont bouleverser l’art cinématographique.
M. Edmond Belin, à qui l’on doit déjà de très belles découvertes en téléphotographie, a entrepris, d’après M. René Marval, qui donne cette information, de supprimer le scintillement si désagréable des films cinématographiques, scintillement qui est dû, on le sait, à l’alternance des illuminations et des extinctions de l’écran. Notre cinématographe actuel est basé sur une succession de projections lumineuses de photographies prises à un quinzième de seconde environ d’intervalle et d’obturations durant un quarante-cinquième de seconde.
La persistance rétinienne fait que notre œil continue à voir l’image projetée, non seulement pendant tout le temps du passage de l’écran opaque, mais encore après qu’il a passé. Ainsi l’image disparue sur l’écran se superpose dans notre œil sur l’image suivante.
Nous avons ainsi l’impression du mouvement d’un objet. Entre le moment, par exemple, où un bras se lève et celui où il est simplement levé, l’œil devrait voir une succession de positions plus ou moins floues du bras. Mais notre cerveau supplée à cette imperfection du cinématographe et nous avons l’impression que le bras de l’acteur s’est levé normalement d’une manière continue.
A l’aide de toute une série de dispositifs trop complexes pour pouvoir être expliqués ici, M. Edouard Belin croit avoir trouvé une solution nouvelle et élégante du problème cinématographique. Au cours des expériences auxquelles il a procédé, il a constaté que le scintillement, le papillotement si fatigant pour la vue, de ses fils cinématographiques avait complètement disparu. Et ce, pour la raison bien simple que l’écran du cinématographe est toujours éclairé. Le faisceau lumineux partant de la lanterne de projections n’est plus soumis à des obturations. Les photographies instantanées se succèdent sans aucune solution de continuité. Ainsi les mouvements projetés ne sont plus des mouvements saccadés, mais l’image fidèle de gestes réels et continus. Aujourd’hui, dans les meilleurs films qui représentent un défilé de troupes ou des visites solennelles, des inaugurations, etc., le spectateur est surpris de voir la rapidité avec laquelle se déplacent les soldats ou les personnages officiels. C’est là un défaut inévitable actuellement, car si le film « tournait » moins vite, le scintillement cinématogra
phique serait insupportable et, de plus, les troupes auront une démarche saccadée des plus inesthétiques. Dans les projections faites par M. Belin, devant une assemblée de savants, cette difficulté est également vaincue. Les hommes ont une démarche simple et naturelle. Il semble donc bien que, dans un avenir prochain, le cinématographe sera l’image même de la vie.
L. G.
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Un nouvel impôt
sur le timbre=quittance
L’article 28 de la loi portant fixation du budget de 1915, promulguée récemment au Journal officiel, modifie le droit de timbre pour les titres emportant libération reçue ou décharge de sommes. Le droit de timbre uniforme de 1 0 centimes actuellement existant est élevé :
A 20 centimes pour les sommes supérieures à 200 francs, mais n’excédant pas 500 francs;
A, 30 centimes pour les sommes supérieures à 500 francs, mais n’excédant pas 1.000 francs ;
A 40 centimes pour les sommes supérieures à 1.000 francs, mais n’excédant pas 3.000 francs;
A 50 centimes pour les sommes supérieures à 3.000 francs.
D’après le décret du 5 novembre 1870, la loi est applicable à Paris, un jour franc après la publication au Journal officiel, et dans les départements un jour franc après l’arrivée du Journal officiel. En fait, elle fut appliquée à Paris dès lundi dernier et dans les départements à partir du mardi.
Les commerçants ont donc dû se soucier de se procurer des timbres de 20, 30, 40 et 50 centimes pour se mettre en règle avec la loi. On leur a répondu qu’il n’en existait pas encore, et que, pendant quelques semaines au moins, ils n’auraient d’autres ressources que de mettre sur leurs reçus 2, 3, 4 ou 5 timbres de 1 0 centimes. Malheureusement certains formats de quittances et de reçus permettent difficilement l’apposition de cinq timbres, et les intéressés s’étonnent que l’administration de l’enreg'strement n’ait pas pris ses précautions.
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