Cine-Journal (Jul-Aug 1914)

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— 29 ~ en plus des 3 millions qu’ils rapportent à l’Assistance publique, beaucoup pour la charité; les représentations de bienfaisance se multiplient. La jjlupart des théâtres de province ont perdu de l’argent, ainsi que les théâtres de quartiers à Paris, sauf un seul. M. Jules Demaria, président de la Chambre syndicale française de la cinématographie, appuie les précédentes observations et présente un calcul qui démontre que la taxe frapperait surtout les petites places. Au cinéma, beaucoup de places se payent 0 fr. 25. On les frapperait donc d’un impôt de 40 0/0 qui, ajouté aux 10 0/0 du droit des pauvres, atteindrait 50 0/0. MM. le comte Clary, président, et Frantz Reichel, secrétaire général du Comité national des sports, qui compte 10.217 sociétés et 1.570.000 membres, insistent sur les conséquences déplorables qu’aurait, pour la cause de l’éducation physique, le vote du projet, les sociétés sportives n’ayant d’autres ressources que les cotisations de leurs membres et les quelques recettes qu’elles font pour faire face aux frais énormes des rencontres que provoquent les sports. Le président de l’Union Vélocipédique de France signale, lui aussi, le tort considérable que porterait au développement du sport l’application de la taxe proposée car en grevant les réunions sportives d’un droit nouveau, on empêcherait leur progression. Tels sont, brièvement résumés, les arguments pour ou contre présentés par tous les intéressés. Votre Commission, en présence de la situation budgétaire défavorable de la ville de Bordeaux et des raisons par elle invoquées, vous eût probablement demandé de ratifier le vote de la Chambre, si elle n’avait vu dans ce projet de loi que le côté purement local. Mais l’examen approfondi des déclarations apportées par les représentants les plus autorisés des auteurs dramatiques, des associations des directeurs de théâtres, de l’industrie cinématographique et des sociétés sportives de France, lui ont montré combien l’intérêt général était engagé dans cette question. Evidemment la ville de Bordeaux a des charges lourdes et qui augmentent chaque année, et la situation désavantageuse qui lui est faite au point de vue enseignement, plaide en sa faveur. Mais nous avons estimé que le côté local de la question était spécieux, que c’est une question d’intérêt général qui se posait à nous, car il est à craindre que l’exemple de la ville de Bordeaux ne soit suivi par d’autres villes de France. Nous avons écouté les avertissements qui nous étaient donnés par ceux qui sont les témoins de cette crise théâtrale qui est indéniable et qui atteint même nos grandes scènes subventionnées. Nous avons pensé qu’on ne pouvait ainsi modifier par le petit côté toute une législation. Que c’est avec raison que les intéressés se sont élevés contre le principe même de cette taxe, car nous devons protéger l’art dramatique et éviter toute mesure qui tendrait à accentuer la crise qu’il subit. D’autres considérations nous ont guidés : Il est certain que cette taxe, supportée par les spectateurs des petites places, serait de nature à diminuer la fréquentation théâtrale chez le travailleur qui doit trouver dans les spectacles un moyen de s’instruire et d’élever son esprit. Il serait injuste de grever davantage les industries du spectacle si surchargées déjà et obligées d’acquitter, en plus des impôts des autres coin