Cine-Journal (Jul-Aug 1914)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

— 41 — POUR AVOIR DE L’ARGENT La nouvelle loi des finances en date du 1 5 juillet dernier, qui a rendu le timbre quittance proportionnel, n’a pas été sans émouvoii les milieux industriels ou commerciaux. Le besoin immédiat d’argent impose à nos législateurs une recherche continuelle des moyens propres à assurer des rentrées importantes au Trésor. Il en résulte que des lois sont bâclées parce que pressantes, et dès qu’elles sont mises en vigueur, les fissures se produisent, les imperfections jaillissent de toutes parts, qui nécessitent un remaniement complet, ou une mise au point définitive. Il suffit d’ ailleurs qu’une industrie, un commerce ou une exploitation fassent quelques affaires les mettant momentanément à l’abri d’une faillite, pour que cette industrie, ce commerce ou cette exploitation soient immédiatement visées et fassent l’objet d’une proposition les frappant d’une taxe quelconque. La cinématographie en sait quelque chose, ainsi que les objets ou engins dits de première nécessité’ Le nouvel impôt sur le timbre quittance proportionnel en est une nouvelle forme. L’application de cette loi n’a donc pas été, comme je le disais plus haut, sans surprendre, et sans soulever de vigoureuses protestations de la part dse nombreux intéressés, industriels et commerçants pour la plupart, qui font quotidiennement des dépôts importants de fonds dans les banques et à qui, nécessairement, des reçus sont délivrés, ou qui, comme le directeur de cinématographes ou autres, apportent et confient aux établissements de crédit, la recette de la journée. Celle-ci y demeure déposée en compte courant, remboursable à vue et portant un intérêt minuscule. Lors de chaque échéance, le dépositaire va chercher l’argent nécessaire à son règlement. Chaque dépôt, chaque retrait d’argent nécessitait jusqu’alors une dépense de dix centimes, prix du timbre quittance. Aujourd’hui les banques, la loi n’ayant rien spécifié à cet égard, apposent sur les reçus qu’elles délivrent, et sur les chèques qui leur sont présentés, un, deux, trois, quatre ou cinq timbres; et naturellement ce sont, de la part du public, des cris, des protestations, auxquels les banques ne peuvent rien. C’est la loi, il faut payer. Le directeur de cinéma, par exemple, paiera chaque jour, pour confier son argent, puis il paiera encore pour le retirer. Le résultat de cette iniquité légale, s’est d’ailleurs déjà fait sentir. La plupart des commer çants, en face de cette situation, n’ont plus déposé d’argent et les banques ont été, de ce fait, privées de fonds de roulement que ces dépôts constituaient et qui, il faut bien le dire, sont considérables. Le fi SC y a perdu, non seulement les nouveaux droits qu’il escomptait, mais encore les anciens qu’il prélevait sans qu’aucune protestation s’élevât, l’habitude du timbre à 0 fr. 1 0 étant prise. Ces judicieuses observations ont été soumises au ministre des finances qui s’en est montré frappé. Il y avait de quoi, et il doit proposer aux Chambres, un article rectificatif à cette loi, exonérant de la surtaxe les reçus de dépôts de. fonds. Vraisemblablement, cet article ne paraîtra que vers la fin de l’année, en attendant il faudra continuer à payer, la bêtise n’étant point remboursée. Albert Hec. DV THÉAT^JiV CINÉMA V Les Sentiments patriotiques (Suite) Je dois tout d’abord m’excuser auprès de mes lecteurs. Avant d’écrire cette série d’articles, je ne m’étais pas tracé une ligne de conduite et j’en demande sincèrement pardon. J’écris donc au fur et à mesure que les idées me viennent à l’esprit. Et il il en est quelquefois mieux ainsi. Si la guerre a été à l’ordre du jour, on peut affirmer qu’elle st actuellement le sujet de conversation générale. Donc, nous en parlerons sans faire de politique, en nous plaçant s mplement au point de vue de la Patrie. On sait que le théâtre devient, du jour des ruptures diplomatiques, une véritable tribune. Les spectateurs écoutent avec émotion des artistes engageant les jeunes gens à suivre (( l’exemple de leurs aînés ». Notre chant national, La Marseillaise, mis en scène et chanté par nos grands artistes est écouté debout par le public qui reprend en chœur le refra n. Un vent d’enthousiasme passe sur la foule électrisée par le devoir. La guerre, on ne le répétera jamais assez, est affreuse, inique, injuste, sauvage. On doit l’éviter autant que faire se peut. Elle paralyse, en effet, tous progrès, tout commerce, toute littérature. Elle coûte des hommes et de l’argent. En cas de guerre que deviendrait le cinéma? Si le théâtre a joué un rôle dans les guerres d’autrefois, le cinéma pourraît, lui aussi, être