Cine-Journal (Jul-Aug 1914)

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— 45 — pris en considération. Il saurait faire son devoir, c est-àndire montrer à ceux qui restent, aux vieillards, aux femmes, aux enfants, comment se sont comportés leurs fils, leurs maris, leurs rères devant l’ennemi. Il rapporterait fidèlement l’enthousiasme des premières victoires, il exalterait les sentiments patriotiques de chacurv et créerait une atmosphère d’espérance et de gloire. Le cinéma, nous l’avons dit et répété, est essentiellement international, mais quand les frontières sont fermées à tout commerce, quand on doit songer à la vie de son pays, il peut devenir une arme dangeureuse dont il est utile de considérer aussitôt toute l’efficacité. Il m’a été donné de voir dernièrement, dans ce grand amphithéâtre de I Hippodrome, le plus admirable spectacle qu’un Français puisse applaudir. L’immense vaisseau était plein à craquer. On jouait La Voix Je la Patrie. Je ne sais pas si vous avez vu ce film, mais il m’a laissé un souvenir que je n’oublierai probablement jamais. Les effets en sont ménagés avec intelligence et portent admirablement. Quelques films dans le genre de celui-ci augmenterait certainement, en cas de guerre, le nombre des engagements volontaires. Il est, en effet, impossible de rester insensible à la grandeur sublime des sentiments élevés qui agitent le héros de ce drame patriotique. Je sais que l’Allemagne nous a depuis longtemps précédé dans cet ordre d’idée. Elle a compris l’enseignement remarquable que le cinéma peut donner aux foules et, par ordre supérieur croyons-nous, des scénarii patriotiques ont été exécutés qui exaltent les victoires de leurs anciens. Nous ferions bien, quelquefois, malgré nos belles idées de civilisation et de pacifisme, de nous méfier de ces leçons, de ces exemples qui nous viennent des pays étrangers. Les peuples vraiment forts sont ceux-là qui ne craignent rien. Ils sont à l’image des hommes eux-mêmes. Ceux qui sont redoutés peuvent faire ce qu’ils veulent. Nous en avons eu et nous en avons encore des modèles devant les yeux. Mais nous ne sommes pas un journal poli tique. Le cinéma serait une des industries les plus gravement atteintes par une guerre européenne. Il a tout intérêt à ce que tout s’arrange, à ce que les diplomates trouvent un terrain d’entente. Continuant mon étude sur les différences qui existent entre le théâtre et le cinéma, j’ai été amené tout naturellement à envisager le rôle que pourrait, en cas de guerre, jouer le cinéma. Loin de moi cette idée que notre industrie doit se spécialiser dans ce genre de spectacle, mais il serait bon, de temps en temps, de même qu'on le fait au théâtre, de présenter au public un film qui exalte les beaux et nobles sentiments patriotiques. J’étais hier soir dans une salle de cinéma, une salle vraiment populaire, dans un faubourg de Paris. Les actualités nous ont montré deux très belles choses ; La Prise Je Taza, où nos troupes africaines se sont admirablement comportées et la Revue, devant le Président de la République et devant le tsar de Krasnoié-Seo. Chacun était heureux de pouvoir applaudir les deux grands pays alliés : La France et la Russie. Et quoi qu’on en dise, cela vaut mieux que d’aller au café! Donc, souhaitons de tout cœur, le maintien de la paix. La guerre, à notre époque, n’arrangerait pas les affaires déjà si difficiles, mais si elle est inévitable, si nous devons reculer pour mieux sauter, sautons que diable et le plus tôt possible ! Mais que le cinéma se souvienne alors qu’il doit à tous ceux que nous laissons derrière nous, qu’il doit être aujourd’hui le fidèle messager de nos batailles qui, espérons-le, seront des victoires. G. DU Film. {A suivre.) ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ j MISTSNGUETTE | ♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ f C’est l’objectif qui par sa finesse, sa luminosité, sa netteté et son prix modique, a su en peu de temps, conquérir la première place entre tous. Demander le Catalogue général. S' laji, qui est envoyé franco sur demande à l’QPTIGlUE RÉUNIE, Maison Jean RCSE, au PRÉ-SA1ST-6ERVAIS (Seine), 33, Rue Emile-Zola. Téléphone $1. Représentant général pour la Belgique : E.-J. CHARTRAIN, 69, Rue d’Allemagne, à BRÜXELLES-MIDI