Cine-Journal (Jul-Aug 1914)

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73 Courrier d’Allemagne WW l.a Guerre des Films est termi^ née sans gloire ni succès Berlin, juillet 1914. Ce n’est pas une défaite, c’est une déroute. Il est dur pour un prophète de voir les événements lui donner un démenti et prendre une tournure opposée à celle qu’il avait prédite à la triste humanité. C’est pourtant ce qui arrive à tous ceux qui, trompés par l’attitude énergique des fabricants de films, ont annoncé une lutte sans merci entre les fabriques berlinoises et la préfecture de police. Hélas! à peine paraissait dans les organes hebdomadaires de la presse cinématographique la nouvelle de ce grand événement que les fabricants se ravisaient et, donnant pour excuse que certains d’entre eux, infidèles à leurs engagements, avaient continué à présenter leurs produits au visa de la censure, ils déclarèrent que la corporation ne pouvait entrer dans une voie que ne suivaient pas tous ses membres. L’impression produite dans tous les milieux où l’on comptait justement sur la fermeté des fabricants pour mener le bon combat, a été déplorable. Certes on peut admettre qu’en présence de la défection de quelques-uns de ses membres, la corporation ait hésité à s’engager en une lutte peut-être longue. Malheureusement son changement d’attitude n’a fait qu’aggraver la situation générale de la branche. La préfecture de police triomphe, sans même avoir combattu, sur une simple menace. Il ne saurait donc, à présent, être question de concessions, qui, à un moment donné, auraient pu rendre acceptable la nouvelle taxation. Les fabricants de films, en déclinant la lutte, n’ont fait que déplacer la question, sans avancer d’un pas la solution du problème, qui reste aussi menaçante, hybride et inapplicable et en tous les cas néfaste aux intérêts de la cinématographie. Il ne s’agit plus en effet de savoir : « Paierat-on les droits de censure? » La réponse est donnée depuis longtemps et l’intransigeance du Préfet de Police est un sûr garant que les droits seront payés sans aucune restriction. On se demande à présent : « Qui paiera ces frais?» Déjà on insinue dans certains milieux que le revirement des fabriques n’a pour but que d’acculer les directeurs de cinémas à la prise en charge de l’impôt. Il est certain que ces derniers se trouvent à présent seuls en présence de la note à payer, seuls... avec le public. Or