Cine-Journal (1913)

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— 10 — ou deux artistes comme par exemple Prince, des Variétés, ou Max Linder, qui sont les ténors de la pellicule, et dont le nom sur un programme de « ciné » est un sûr garant de recette, combien d’autres comédiens, qui sont partout ailleurs des vedettes appréciées, passent tout à fait inaperçus sur l’écran. Il est certain que le théâtre et le cinéma ont chacun leur public, il est logique qu’ils aient chacun leurs artistes. Il est des tempéraments artistiques qui s’accommodent plus ou moins des procédés dramatiques en faveur au cinéma. Nous employons ici le mot « dramatique » dans son acception la plus générale et la plus étendue et, dans l’espèce, nous l’appliquons aussi bien aux artistes de drame qu’à ceux de la comédie ou du vaudeville, voire même à ceux du café-concert et du music-hall. Ce ne sont pas toujours les meilleurs artistes ni les plus réputés qui sont les meilleurs sujets quand il s’agit de « tourner » un film. Tel grimacier notoire devra à des pitreries d’un goût parfois douteux une notoriété spéciale dans le monde des opérateurs de cinéma et le talent proprement dit n’entre que pour une part très relative dans la vogue dont bénéficient certains « sujets » qui se sont consacrés plus parti culièrement aux acrobaties exigées par les scènes qu’ils interprètent. Une robuste constitution, de la souplesse musculaire, tiennent heu de toute espèce de savoir pour réaliser les plus abracadabrantes pantalonnades dont se divertira le public bon enfant du ciné qui n’aime rien tant que voir un monsieur que I on ensevelit sous un tombereau d’ordures ou sur lequel s’acharne à coups de balais une cohorte de commères. Inutile de posséder l’art subtil des nuances, car tout ce qui n’est pas geste ou grimace échappe au cinéma forcément plus incomplet encore que la pantomime. Et pourtant la pantomime est devenu un art désuet nonobstant les louables efforts de quelques-uns de ses derniers prosélytes qui tâchent de la galvaniser en vain. L’art des Rouffe, des Debureau et des Séverin était pourtant autrement plaisant que la succession trépidante des photographies qui reconstituent le mouvement et ne sont qu’une contrefaçon incomplète de la vie et aussi du théâtre. Et c’est à ce titre que le cinéma est l’ennemi du théâtre, au lieu d’en être l’auxiliaire comme on l’avait cru un instant. Une contrefaçon, quelle qu’elle soit, porte toujours préjudice à l’industrie dont elle devient la concurrente. Le théâtre n’échappe pas à cette loi et, du même coup, les artistes sont directement atteints par l’extension qu’ils ont eux-mêmes contribué à donner au cinéma qui, petit à petit, lentement, mais sûrement, se substitue à eux partout où il le peut. Nous avons parlé des réductions considérables opérées dans les troupes hebdomadaires dont s’approvisionnaient les petites établissements. Nous avons vu que le nombre de ceuxci avait diminué dans la proportion des deux tiers et il ne se passe pas de semaine que le bruit ne se répande dans le Landerneau du music-hall que tel ou tel établissement se transforme et devient cinéma. Un même film fait pendant les « sept jours » traditionnels la besogne d’autant de « cabots » qu’il y aura d’établissements où il défilera et ce film dont la confection aura fait gagner six cachets d’un louis à quatre artistes, enlèvera ce même louis pendant sept jours aux quatre-vingts et quelques artistes dont il aura pris le « tour » dans autant de villes. Sans engagements, les artistes se sont tournés vers le cinéma rémunérateur. M ais la loi JUR DEMANDE ENVOI FRANCO de Devis et Renseignements Matériel pour Cinémas et Concerts téléphone PARDON et Cie, 7 à 1 9, Boulevard St=Jacques, PARIS 812-81 812-82 812-83 FAUTEUILS EN TOUS GENRES -«***£> CHAISES PLIANTES PORTES ET PANNEAUX O RILLAGES POUR CINÉMAS ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE PARDONLI-PARIS GRILLES ARTICULÉES POUR FERMETURES DE CINEMAS AÉRATEUR POUR TOITURES AÉRANT SANS DONNER DE JOUR