Cine-Journal (1913)

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— 11 — MANUFACTURE FAUTEUILS AUTOMATIQUES POUR Cinès, Théâtres et Forains L. MARCHAND 4, rue Hubert, La Varenne=St=Hilaire (Seine ) TÉLÉPHONÉ : -149 Dépôt : 14, rue Crussol, Paris. IV! . JOUTEL, Agent Tj de l’offre et de la demande a fait que les prix ont diminué par suite de trop nombreuses offres. Que celui qui douterait aille faire un tour l’après-midi dans les officines où « l’on engage pour le ciné »... Le trop-plein des antichambres déborde dans les escaliers et le nombre des « élus » est mince eu égard à la foule des postulants. Le cinéma est au théâtre ce que la fabrication mécanique est au travail à la main... Il réduit la main-d’œuvre au strict nécessaire et jettera fatalement à la rue ceux qu’il n’emploira pas si ceux-ci ne se hâtent d’enrayer le mouvement. En supposant que les artistes se décident à boycotter le cinéma, il resterait à celui-ci un champ assez vaste pour lui assurer de sérieux profits et des sujets aussi variés qu’intéressants. Est-ce que l’admirable féerie que fut le Durbar de Delhi ne valait pas mieux et ne faisait pas de meilleures recettes que toutes les farces données ailleurs dans le même temps? Les événements quotidiens fournissent ample matière à d’intéressantes projections. Le PathéJournal n’est-il pas, de tous les spectacles, celui qui attire le plus sûrement le public?... Aussi bien, est-il nécessaire de transporter comme on l’a fait, le music-hall sur l’écran et fallait-il donner une revue au cinéma?... On a vu des artistes notoires poursuivre devant les tribunaux certains camarades peu scrupuleux qui s’étaient approprié leur répertoire, leur costume, voire un nom aux consonnances identiques, prétextant avec raison que cette imitation constituait pour eux un réel dommage et était de nature à créer la confusion entre eux et leurs contrefacteurs. Pourquoi ces mêmes artistes n’ont-ils pas protesté haute ment et repoussé les offres des impresarii qui leur ont proposé de faire circuler en province, en leur lieu et place, un sosie photographique qui irait au rabais se produire un peu partout. Ils se seraient peut être évité la déception sur venue récemment à une de nos gloires du caféconcert. Cet artiste, habitué à faire le maxi mum dans une ville où il avait accoutumé de ci faire trois jours » chaque saison, fut stupéfait, cette année, de n’attirer personne. Comme il s’en étonnait, un machiniste de la maison lui expliqua qu’un ciné des faubourgs avait, trois semaines auparavant, donné un film dont notre vedette était le héros et le machiniste de conclure : « On vous a vu au ciné pour cinq sous... on ne retourne pas vous voir pour vingt!... « Et cet exemple n’est pas unique. Nous connaissons plusieurs étoiles en pleine forme qui ont fait à leurs dépens la même expérience et qui rendent le cinéma responsable de cette indifférence résultant de la satiété ou même seulement de la curiosité émousssée. Une grande ville du Midi, qui traverse actuellement une crise théâtrale aiguë, compte soixante-treize cinémas qui changent de programme chaque semaine et qui, disséminés dans tous les quartiers, offrent pour dix centimes au public des faubourgs un spectacle qui le raccroche à sa porte et prive de sa présence les établissements autrefois toujours combles et aujourd’hui désertés. En fin de compte, après que les directeurs auront fait faillite, quels seront les intéressés victimes de cet état de choses... sinon les artistes, les braves artistes rigoleurs et bons enfants qui furent les premiers à déclarer que le cinéma était « un truc épatant ». Certes, il est épatant, mais au train dont vont les choses, avant dix ans le café-concert ne sera plus qu’un souvenir représenté par des disques de phono et des films cinématographiques, et cela par la faute même des artistes qui se seront laissé dépouiller sottement au profit de celui qui aspire à les remplacer et qui y parviendra s’ils ne se décident à réagir pendant qu il en est encore temps. (A suivre.) M. de Marsan. ...♦■■■ T Ghangentent df Adresse AGRANDISSEMENTS DE LA SAVOIA=FILM de PARIS Rappelons que depuis le 15 Février, les bureaux de vente et salle de projection c c la Savoïa ont été transférés : Rue Montyon « PARUS