Cine-Journal (1913)

— M — méthode appelée « Trichromie » inventée par Charles Gros et Louis Ducos du Hauron. Ducos du Hauron explique en quelques lignes dans son ouvrage « Les Couleurs en Photographie, Solution du Problème » le principe de la Trichromie : « Si on décompose en trois tableaux dis« tincts, 1 un rouge, l’autre jaune, l’autre bleu o le tableau en apparence unique qui nous <c est offert par la nature et si de chacun de ces « trois tableaux, on obtient une image photo« graphique séparée qui en reproduira la « couleur spéciale, il suffira de confondre en« suite en une seule image, les trois images « ainsi obtenues pour jouir de la représentait tion exacte de la nature, couleurs et modelés « tout ensemble. » Pour avoir une photographie Frichrome il est nécessaire d’obtenir en premier lieu trois négatifs semblables comme dimensions, mais représentant chacun toutes les parties du modèle qui sont de la couleur qu’il est chargé d’analyser : 1 0 Le négatif du rouge devra enregistrer tout le rouge ou ce qui contient du rouge à l’exclusion des autres couleurs qui seront arretées par un écran approprié : l’écran sera donc ici rouge orangé. 2° Le négatif du bleu devra enregistrer tout le bleu ou ce qui contient du bleu à l’exclusion des autres couleurs qui seront arrêtées ici par un écran violet. 3° Le négatif du jaune devra enregistrer tout le jaune ou ce qui contient du jaune à l’exclusion des autres couleurs qui seront arrêtées ici par un écran vert. Ln possession des trois négatifs obtenus ainsi on peut reconstituer les couleurs du sujet par deux méthodes : soit par la méthode soustractive soit par la méthode additive. Dans la méthode soustractive on choisit trois couleurs pigmentaires fondamentales destinées à obtenir trois positifs monochromes donnant par leur superposition et par soustraction de lumière la synthèse des couleurs de l’original. 11 existe plusieurs procédés d’obtenir par voie photo-chimique ou par voie photo-mécanique les trois monochromes et de les superposer : mais cette méthode est bien moins exacte que la méthode additive, car il est très difficile d’avoir des couleurs correspondant exactement aux écrans employés pour l’obtention des négatifs, d’autre part la multiplicité des opérations et des facteurs entrant en jeu est une cause de nombreuses erreurs : l’avantage de ce procédé réside surtout dans la synthèse durable des couleurs; il a une grande application dans les impressions photo-mécaniques. La méthode additive est plus exacte et mieux appropriée à la projection et par conséquent au cinématographe. Dans ce procédé, on tire des trois négatifs trois positifs ordinaires transparents sur verre; chacun des positifs est doublé d’un écran coloré semblable à celui employé pour l’analyse. Dans ces conditions il est facile de comprendre que dans le positif doublé par l’écran rouge par exemple provenant du négatif obtenu derrière ce même écran que les parties claires ou transparentes du positif laissent passer seules la lumière rouge correspondant aux régions rouges de 1’ original ; le même effet se produit avec les deux autres positifs provenant des négatifs obtenus derrière les écrans violet et vert. En superposant par un moyen optique les radiations violettes, rouges et vertes qui traversent les positifs on obtient par addition de lumières une synthèse temporaire des couleurs de l’original. E. Ventujol. (A suivre.) à GAZ, ESSENCE, PETROLE CONVERTISSEURS Rotatifs et Statiques MATERIEL ELECTRIQUE PâlIL BACHELET Ingénieur=Constructeur 290, Boulevard VOLTAIRE (XIe; Télép. : 952=23 = Métro : NATION SERVICE DE MONTAGE Entretien et Réparation LIVRAISONS INSTALLATIONS RAPIDES