Cine-Journal (1913)

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T 45 — L’AUTRE DANGER Le Cinéma et le Théâtre Vers la fin du siècle dernier, on nous prédisait la mort prochaine du théâtre, absorbé par le café-concert. Le danger, en effet, paraissait sérieux, car il y avait beaucoup de cafés-concerts, et il s’en créait à chaque instant de nouveaux. Tous, anciens ou récents, prospéraient. Ils faisaient salle comble et des recettes. On s’écrasait, aux promenoirs, pour entendre la diseuse « genre Yvette » nous conter les malheurs du petit cochon ou le comique excentrique clamer son amour à Pétronille, en lui affirmant qu’elle sentait la menthe. Cependant, plus d’un directeur de théâtre contemplait avec mélancolie sa salle vide et sa caisse, qui ne l’était pas moins. Et les prophètes vaticinaient : — Ceci tuera cela!... C’est bien fait! Le théâtre n’a que ce qu’il mérite. Le théâtre a failli à sa mission, qui est d’amuser le monde. Casiigat ridendo!... disaient les anciens. Il castige toujours, mais il ne ridende plus. Il est devenu symbolique et social, nébuleux et rasoir. Alors le public aime mieux aller s’amuser aux inepties digestives du caf’conc’. Le fauteuil d’orchestre y coûte 3 francs au heu de 8, et il peut fumer. Que les théâtres jouent des pièces gaies, qu’ils diminuent le prix de leurs places, qu’ils donnent aux spectateurs les aises et les commodités du café-concert! Hors de là, point de salut! Treize ans ont passé. On continue à ne pas fumer dans les théâtres, le prix des fauteuils est passé de 8 à 12 francs — 1 3 fr. 20 avec le droit des pauvres — et les pièces qu’on y représente avec succès abordent souvent les problèmes les plus élevés et les moins réjouissants de la vie passionnelle ou sociale. Et il n’y a plus — autant dire! — de cafés-concerts. Ils se sont, un à un, transformés en théâtres. Les trois ou quatre grands music-halls qui nous restent font figure de véritables théâtres et jouent, toute l’ânnée, des revues ou des opérettes Les grandes étoiles du concert sont devenues des comédiens et des comédiennes appréciés. Et Bobino joue du Molière. Le caf’ conc’ est mort, tué par le théâtre. Ainsi va le monde. * * * Mais une nouvelle concurrence a surgi : le cinéma, concurrence redoutable, car le cinéma TOUS LES EXPLOITANTS ONT INTÉRÊT A CONSULTER NOTRE CATALOGUE ILLUSTRÉ n 5 ADRESSÉ FRANCO SUR DEMANDE ÉTABLISSEMENTS J. DEMARIA MATÉRIEL CINÉMATOGRAPHIQUE 35, Rue de Glichy PARIS